House Parties from Duchess Hamilton ─ Événement Ouvert

A dire vrai, c'était peut-être plus facile que je croyais de retrouver la cour anglaise, même après plusieurs années. Conserver sa correspondance dans le temps avait surement été une charmante idée, cela permettait de garder des liens, et de ne pas arriver en temps que brebis égarée dans une arène remplie de lions. Avoir des alliés était toujours une excellente idée. Surtout quand il s'agissait d'une amie aussi précieuse que la délicieuse @Myriel C. Fraser. Mon amie m'avait manqué, malgré la correspondance, malgré la connaissance d'amis français, malgré le fait que j'étais effectivement heureuse dans le château de Joyeuse ou nous avions passé bon nombre d'années après le décès de ma grand mère. Les racines finissent toujours par nous rappeler sur nos terres et malgré tout les simagrées de la cour anglaise, oui, tout cela m'avait manqué. Je souriais à mon amie, un verre de limonade à la main, et suivis brièvement des yeux le Duc @Ezekiel L. Fraser bifurquer afin de converser avec un autre jeune fille. Pinçant un instant les lèvres face à cette réaction surprenante, je reportait mon attention sur Myriel dont la bonne humeur et le sourire était presque contagieux.

- Le plaisir est tout partagé, Myriel, si nous n'étions pas en public, je vous serrerai dans mes bras pour vous prouver à quel point votre amitié m'est précieuse !

Alors qu'elle prit un verre à son tour, mon regard se laissa promener sur l'assemblée, s'arrêtant à nouveau sur ce cher Ezekiel et détournais les yeux quand ses pupilles croisèrent le miennes. Si il n'avait jamais répondu à ma lettre, cela signifiait tout, inutile de tergiverser. Voulant m'éloigner du buffet, je posais ma main sur le bras de mon amie, un sourire gai aux lèvres, souhaitant cacher ce qui me tracassais, et je me tournais à nouveau vers elle.

- Je suppose que vous avez tant de choses à me dire, je ne sais par où commencer moi même. Mais j'espère bien que nous rattraperont le temps perdu, j'adorai notre correspondance mais je préfère vous avoir a coté de moi.  

Spoiler:

Samuel hocha simplement la tête lorsque la princesse lui confia qu’il allait apprécier Holyrood et qu’elle serait également son guide durant son séjour à venir dans la demeure. Oh cela il en était également persuadé, passer un peu de temps en face à face avec Elisabeth lui procurait une joie certaine et il se laissera entraîner avec plaisir dans les dédales du palais en sa compagnie. Le Vicomte était d’ailleurs bien pressé d’en finir avec cette house partie, afin de repartir sur la route et ainsi d’avoir ce prétexte de faire halte au palais. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait proposé à Lizzie qu’ils quittent les lieux séant pour qu’ils aillent voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs. Cependant, l’ancien diplomate allait devoir prendre son mal en patience et poursuivit donc la conversation, comme si cette invitation était somme toute fort aimable, mais rien de plus. Mais lorsque la belle brune lui explique qu’elle est une grande gourmande, l’homme ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire tendre. Qu’il tente bien de réprimer, mais en vain.

—Je compte sur vous pour me guider votre altesse, en me désignant selon votre expérience de grande gourmande, quel plat mérite mon attention selon vous, répond t-il à son tour en plaisantant.

Après le décès de feu le roi d'Angleterre, Samuel trouvait que cela était une bonne idée que son ami soit venue à la house partie de la duchesse Hamilton. Certes, cela ne risque pas d’atténuer son chagrin, la princesse ayant tout de même perdu son père. Cependant, cela lui changera les idées et s’il doit perdre au cricket pour arracher un sourire à sa princesse, il le fera sans hésiter.

— A la bonne heure, dès que nous en aurons l'occasion votre altesse, je me ferais une joie de vous affronter au cricket et de perdre dignement s’il le faut.

Bien sûr, les jours à venir risque d’être riche en activités et il n’y aura sans doute pas que du cricket, surtout en ayant entendu parlé de la réputation si sulfureuse de cette fameuse duchesse. Encore plus lorsque l’étiquette ne sera plus de mise. Le Vicomte se demandait bien ce qu’il se passerait à ce moment-là, mais sans doute pas au point d’y participer si les activités devenaient plus licencieuses. Mais comme vient de si bien le spécifier la princesse, ils le découvriront bien assez tôt et Samuel avisera à ce moment précis.

— Oh je vois ! Heureusement que leur grande sœur est là pour veiller au grain répond t-il tout bas et sur le ton de la plaisanterie. Vraiment, que ferez t'ils sans vous ?

Samuel hausse un sourcil avant de se laisser entraîner par Lizzie et de rejoindre Augustus et Adolphe, que le Vicomte salue d’une légère courbette suivi d’un sourire après qu’il fut présenté.

— C’est un plaisir de revoir vos altesses, cela fait bien longtemps je crois que nous ne nous étions pas croisés. Par ailleurs, il aurait été bien impoli de ma part de laisser votre sœur errer seule dans cette grande salle de bal.

Il tourne ensuite ses yeux sombres vers Augustus, toujours en souriant aimablement.

— Non, bien sûr que non votre Altesse, les dernières années ont été quelque peu difficiles et cette house partie sera, je crois, l’occasion pour que nous puissions rattraper le temps perdu.

Ou peut-être pas tout de suite, puisque Augustus s'excuse auprès du petit groupe avant de rejoindre une femme, qui doit être la vieille amie en question.

— Votre frère aura peut-être quelqu’un à son bras finalement, commente t-il en reportant son regard sur Lizzie.

Etait-ce une faiblesse à moitié avouée, que de ne pas vouloir un seul instant poser sur celui qui aurait pu être son amant un regard dénué de froideur et d’indifférence ? En vérité, ce n’était pas seulement pour Oliver que la frêle adulte aux yeux si froids refusait de passer du temps en sa compagnie : elle avait peur, Sybil, que son propre masque se fissure pour laisser échapper les quelques preuves de la torture que fut cette année. Au fond de sa gorge parée d’un collier lumineux se faisant chaîne à son cou, la bile amère s’accumulait. Il osait, et elle, elle subissait comme toujours.

Si elle avait voulu éviter jusqu’ici son regard, la future lady fut forcée de confronter ses pensées les plus intimes aux siennes, son âme à celle de celui qui fut son ami, presque son amant – le tout à peine séparé par la fine barrière que l’on nommait le corps terrestre et qui empêchait ainsi leurs véritables sentiments de se dévoiler. (L’Arundell ne s’attendait pas à ce qu’il lui fasse cet affront, à ce que leurs pupilles s’affrontent, leurs iris se mentent et s’appellent) Forte tête, elle ne détourna pas le regard.
Ne serait-ce que pour se prouver à elle-même qu’il n’était plus rien, pas plus que l’ombre d’un mauvais souvenir.

Menteuse.

« Accepterais-je de vous répondre si ce n’était pas le cas ? » questionna la jeune femme avec un soupir. Elle se força à sourire, sentant quelques regards glisser sur le couple léger qu’ils formaient. Oh, d’une noblesse plutôt discrète, ils seraient peu à savoir qui elle était – tant mieux en un sens.
« De plus, je n ‘ai pas le souvenir que cela vous importe le moins du monde. Voulez-vous savoir autre chose, dont la réponse sera à vos yeux tout aussi peu intéressante ? »

Enfin, leurs yeux se lâchèrent. Elle ne tenait plus. Sa voix avait commencé à craquer comme une brindille un peu trop sèche, fissurée telle la peinture qui se craquelle à la surface des tableaux dont on ne prend pas soin. Elle n’était pas heureuse. Aurait-il le moindre doute, ou avait-elle été suffisamment convaincante ?
Tenue de Sybil

Myriel souriait aux paroles de son amie, hochant alors la tête à ses paroles. Qu'il était bon de retrouver cette chère amie avec qui elle avait conversé pendant toutes ses années. Cette partie de campagne allait être plus intéressante qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle fronçait les sourcils lorsqu'elle remarquait que Ezekiel ne daignait même pas la saluer, c'était tout lui, elle ne manquerait pas de lui faire remarquer en privé plus tard. Elle haussait les épaules avant de se tourner à nouveau vers la brune, elle avait tant à lui dire, il s'était passé tant de choses depuis son départ pour la France.

- C'est tout à fait partagé ma chère, je suis heureuse de vous retrouver. répondit-elle calmement.

Elle jetait un œil aux convives un instant à la recherche du moindre indice qui lui permettrait de démasquer Miss Miranda. Mais la mystérieuse chroniqueuse savait comment surprendre et elle n'était pas au bout de ses surprises. Elle portait à ses lèvres son verre pour boire quelques gorgées. Si elle ne parviendrait pas à démasquer Miss Miranda aujourd'hui, elle pourrait toujours discuter de tout ça avec Ashlyn, elle ignorait si elle avait eu vent des chroniques qui mettaient tout Londres en émoi depuis quelques mois.

- Oui tant de choses à rattraper, avez-vous entendu parlé de Miss Miranda ? demanda-t-elle alors.

Quelle question ? Qui ne connaissait pas Miss Miranda ? Mais peut-être que la jeune femme qui était restée en France ignorait tout de ce qui se disait dans les chroniques mondaines, elle avait assez ennuyer ses frères avec cela alors elle était heureuse de trouver quelqu'un avec qui discuter de tout ça. Et puis il y avait également cette demande en mariage de la part d'Henry Erskine qui la tourmentait, la mort de son père avait retardé les fiançailles, elle avait espéré voir Lord Erskine à cet évènement mais celui-ci semblait encore reclus dans son domaine.

Résumé:

Peut-être n'aurais-je  dû ne pas être aussi cavalier en prenant congé aussi rapidement de ma très chère soeur, de Lord Camrose et de mon frère, mais en même temps... Est-ce que l'on pouvait réellement m'en vouloir de m'éloigner afin de discuter avec le reste des invités (même s'il s'agissait d'une invité en particulier.) Néanmoins, à la remarque de rattraper le temps perdu, remarque émise par Camrose, je ne pu qu'hocher la tête dans sa direction, un sourire toujours franc aux lèvres et je rajoutais d'un ton qui se voulait plus que cordial, laissant entrevoir une amitié certaine envers l'homme. « Je crains qu'afin de rattraper le temps perdu, que cette House Party ne sera nécessaire. Que dites vous de nous retrouver durant cette semaine afin de profiter de bonnes douceurs que notre chère patrie nous fait profiter dans un de ces nouveaux clubs pour gentleman que j'ai découvert récemment. Il me fera plaisir également de vous parler des prochains projets de la Royal Society of Arts, si le coeur vous en dit.» Clairement une invitation afin de poursuivre la conversation à un autre moment. Je me refusais d'être grossier envers ces personnes et bien que ma soeur ait un franc parler, elle restait une femme devant trois hommes. Inutile de parler de cigares et de boissons alcoolisés, de toute manières, Camrose comprendrait bien l'allusion lors qu'il est mention d'un gentleman's club.

Ce fut son sourire amusé que je remarquais en premier. Bien entendu, la formulation avait été spécifiquement pensé afin de la taquiner. Un peu alambiqué pour rien, lorsque l'on me connaissait, l'on savait que ce n'était pas ma manière de parler, mais bon, je me doutais qu'une approche trop simple n'aurait pas eu le même effet. Ce sourire fit naître un petit sourire sur mes lèvres alors que j'acquiesçais, bien décidé à poursuivre dans cet humour douteux qui avait été le mien. « Quelque chose me disait qu'il fallait que je revienne aux bonnes vieilles habitudes, sinon, vous auriez trop été dépaysée, n'ai-je pas raison?»

En l'entendant rire, mon propre cerveau s'arrêta dans ses réflexions et en cherchant la cause pendant un instant avant de l'entendre dire que je me tournais au ridicule. J'avisais le vase d'un oeil faussement critique pendant un instant avant de répondre d'un air laissant entrevoir une certaine malice qui pourrait transparaître dans l'ombre du sourire au coin de mes lèvres ou encore dans mes yeux pétillants par quelques instants. « À grand soif, les grands remèdes, vous n'en êtes pas d'accord?» l'art et la manière de tourner diplomatiquement une bévue qui allait certainement faire attirer les regards vers moi. Même, j'oserais dire, qui sont déjà sur ma personne vu les quelques convives qui me regardaient sans comprendre. J'en reposais délicatement le vase à son endroit initial, attrapant cette fois un verre de jus afin d'en prendre une gorgée et de souffler à mon interlocutrice « Est-ce que vous allez me croire si j'ose prétendre que c'était à la vue de vos fleurs préférées dans ce  vase qui m'a fait en sorte de l'avoir pris? Ou pensez-vous que mon régime se détourne désormais des plats conventionnels et que j'ai adopté... comment pourrions nous l'appeler?» alors que je la questionnais du regard, toujours cet esprit de boutades à l'esprit. Étant l'une des rares qui puisse se le permettre, entendre et faire rire, après tout autant de temps, cela m'était délicieusement rafraîchissant.

J'inclinais délicatement la tête, saluant également le fait que j'étais heureux de la revoir avant de poursuivre. « Vous apaisez mes craintes vous savez. Avec toujours autant de grâce, vos voyages ne vous ont que fait grandir davantage et je suis ravi de voir que vous n'avez pas pris de mauvaises habitudes. 4 années, loin de tous à découvrir le monde, j'espère que vos impressions et vos récits de voyage sont vos trésors désormais? » Maladroit au possible, je sentais mon coeur s'accélérer rapidement en me souvenant de nos dernières rencontres avant même qu'elle parte pour ce voyage, cette délicate romance qui tentait de naître et qu'il a fallu regarder partir avec les vents d'automne. La voix douce, le regard ailleurs, je laissais entendre que pour son propre bénéfice personnel « Je suis plus que ravi de vous revoir également. Votre douce présence m'a manqué, Miss Fairfax. Vos boutades aussi, bien entendu.» avant de reprendre une gorgée de mon verre afin de cacher mon malaise. J'avais l'impression.. encore une fois, d'être un enfant qui faisait de l'équitation pour la première fois. Alors qu'elle n'était pas la première femme a qui je pouvais avoir adresser la parole.

Alana hausse un sourcil amusé de la réponse que lui fournit le prince, il est agréable de voir que les choses n’ont pas changé entre eux, malgré les quatres dernières passées. Ou du moins, il est agréable de voir qu’ils arrivent toujours à se taquiner et à amuser l’autre, bien que les choses soient restés en suspens entre eux après le départ de Miss Fairfax.

— J’en conviens, il est vrai que j’aurais été troublée si votre sens de la formulation avait changé, je dois même dire que j’en aurais été attristé. Cela fait partie, je trouve, de votre charme.

Point de flirt dans ce qu’elle vient de dire, mais simplement le compliment d’une amie de longue date à l’égard de quelqu’un qu’elle apprécie et estime beaucoup. Bien vite cependant, la jolie brune remarque que Augustus s’est emparé d’un vase lorsqu'il l’a approché et elle se demande si c’est à cause de son très cher faciès qu’il a pris cela, plutôt qu’autre chose. Comme un verre par exemple. La veuve rit à nouveau face au sens de la répartie de son vis à vis, décidément le prince ne manque pas  d'imagination.

— J’imagine que vu la taille de ce vase, il est plus que sûr que vous ne mourrez jamais de soif. Cependant, cela ne doit pas être l'idéal à transporter en plus de peser son poids, rétorque-t-elle toujours en souriant. Et bien, peut-être qu’en effet et de façon tout à fait inconsciente vous vous êtes emparé de ce vase en y voyant mes fleurs favorites, mais également en vous faisant la réflexion qu’elles feraient un excellent repas ! Sans doute allez vous lancer un nouveau régime alimentaire, le régime floral ou quelque chose comme ça.

Il est sûr qu’il est toujours plaisant de s’amuser et de se taquiner, mais Miss Fairfax n’oublie pas à qui elle a à faire et elle finit par saluer le prince comme il se doit. Tout en le rassurant sur son plaisir à le revoir.

— Comment aurai-je pu oublier son altesse malgré le temps passant, vous serez toujours cher à mon cœur. Mais voyez vous, les bonnes manières à l'anglaise sont tellement ancrées en moi, qu’il m’aurait été difficile de les oublier, même en découvrant le monde et ces différentes cultures.  J’hésites d’ailleurs beaucoup à me lancer dans l’écriture de tout ce que j’ai pu découvrir durant ces quatre années, cela pourrait être un exercice stimulant, mais je médite encore la question.

Cependant, la conversation ne peut aller plus loin, puisque la Duchesse Hamilton fait une entrée dés plus royale sous les applaudissements de ses convives. La belle dame prend ensuite la parole pour un petit discours rapide et efficace, lançant dans la foulée un jeu qui semble dés plus amusant. Tout ce beau monde se retrouve donc dans le jardin pour former des binômes, afin que chaque groupe retrouve un objet qui leur est attribué. Celui-ci se trouvait dans un labyrinthe végétal.  Et Ô surprise, Miss Fairfax se retrouve en compagnie du Duc de Sussex.  

— Décidément, le destin a décidé de nous réunir en ce jour ! Êtes vous prêt à arpenter ce labyrinthe ? J’espère que nous trouverons ce fameux bol, j’adore gagner.

Parfois, j'avais l'impression que mon existence n'était qu'une vaste blague. Tout ce que je ne voulais pas voir se dérouler, se passait sous mes yeux alors que je semblais être un passager. Une pauvre âme qui devait être un spectateur de sa propre existence. Travaillant sans relâche pour prouver que je n'étais qu'un très mauvais choix pour être le futur duc, me débarrasser de cette responsabilité de premier-né afin de pouvoir embrasser pleinement l'homme que je souhaitais être... et je me retrouvais Duc à la mort d'un paternel que je n'avais plus revu depuis... j'aurais envie de dire des années vu qu'il s'est débarrassé de moi en m'amenant dans la Navy. J'avais fait des choix dans cette existence... et à chaque fois, tout l'inverse se produisait. La situation était la même avec Miss Kennedy. Alors que tout aurait dû aller dans une autre direction.... enfin bref.

J'acclamais poliment notre hôte lors de son arrivée et tentait de rester le plus neutre possible lorsque l'on annonçait une chasse au trésor. Avec ma chance habituelle, quelles seraient les chances que je me retrouve avec l'unique personne qui ne voudrait probablement pas de moi en tant que partenaire? Un coup à faire rire ces tisseuses du destin en me poussant de nouveau dans une situation complexe et pour le moins humiliante.  

Comme un bon invité, je me dirigeais vers le jardin, tel que demandé et attrapai le papier que l'on me tendit. Évidemment, puisque je l'avais visiblement demandé à cet univers, le seul nom que je ne voulais pas voir sur ce papier apparu. Pinçant les lèvres un instant, je rangeais le papier prestement dans la poche de mes vêtements, relevant la tête pour chercher ma compagne de chasse au trésor. Après l'avoir retrouvé, je m'avançais jusqu'à elle d'un pas raide, mais toujours digne, après tout, il fallait faire honneur au nom Fraser. «Miss Kennedy?» Ma voix me sembla manquer d'assurance alors que je l'interpelais. Inspirant un bref coup, je me forçais à sourire et lui montra le papier que j'avais caché dans mes habits.  «Il semblerait que je sois votre partenaire pour cette chasse d'une humble petite vache.»... en même temps, comment est-ce que l'on pouvait dire une statuette de vache sans avoir l'air terriblement immature?  Nos yeux se croisèrent un instant avant que les miens ne se détournent des siens et je lui tendis mon bras, gentleman bien élevé que j'étais.  «Dès que vous êtes prête, nous pourrons entrer.»

Résumé:

Le prince avait du mal à voir une quelconque issue à la situation actuelle : embarqué au rythme de croisière de son frère, il s’était approché de leur aînée et avait salué celui qui avait l’honneur de sa compagnie, ainsi qu’elle même… Et, si l’on y regardait bien, c’était à peu près la majorité de son interaction sociale pour l’entièreté de la saison. Il nageait donc, désormais, en des territoires inconnus et dangereux. (L’analogie n’étant là, bien évidemment, que pour rappeler ô combien le prince était réticent à mettre le pied en eaux profondes)

Heureusement, l’on annonça la suite des réjouissances et il fut séparé de son groupe avant que trop de dommages ne soient faits : sa sœur lui en serait très reconnaissant plus tard, voyez-vous. Elle n’aurait pas à se plaindre de son attitude déplorable et oublierait sans doute même qu’il était parmi les convives avec un peu de chance. « Je suis ravi de faire équipe avec vous, miss… Fraser ? Déclara avec délicatesse le duc de Cambridge. Elle avait l’air d’avoir toute sa tête et n’avait pas encore papillonné des yeux comme si elle voulait s’envoler à l’aide de ses cils. C’était un bon point.  Il refit en silence dans son esprit la liste des nobles noms connus, tout en se présentant. Je pense que vous l’avez entendu lorsqu’ils nous ont couplé ensemble, mais je suis… Un grand débile associal. Le duc de Cambridge. » Un prince. Cependant le titre d’altesse royale mettait des barrières qui seraient fort embêtantes lors d’un jeu.
Il avait déjà l’air bien assez con comme ça, à se présenter gauchement.

« Entrons, voulez-vous ? » proposa-t-il spontanément en lui indiquant les parterres s’élevant au ciel et la bouche végétale prête à les engloutir. Il n’était pas si doué que cela pour faire la conversation, et tout le but du jeu était de trouver… « Un bougeoir nous attend quelque part par ici. » La chose serait, assurément, plus aisée qu’en plein manoir… Sauf si le bougeoir était une métaphore ou tout autre anomalie de la langue qui les forceraient à faire de l’esprit. (Il espérait que non, ne voulant pas réveiller son côté faussement compétitif)

Spoiler:

Myriel avait toujours apprécié les jeux, ainsi lorsque la duchesse d'Hamilton annonçait celui-ci, elle s'était montré enthousiaste. Elle sentait la jalousie dans le regard des jeunes filles, se retrouver en compagnie d'un prince, c'était inespéré et elle savait que de nombreuses jeunes filles tueraient pour être à sa place. Elle adressa une révérence au duc de Cambridge alors qu'il l'invitait à le suivre dans le labyrinthe. Elle hochait la tête, enthousiaste à l'idée de s'amuser un peu.

- Votre altesse, le plaisir est partagé, assurons-nous de gagner, je déteste perdre. répondit-elle alors qu'elle entrait dans le labyrinthe.

Se pourrait-il qu'elle soit une mauvaise perdante, tout à fait, elle détestait perdre et si son frère ainé trouverait l'objet qu'il devait trouver avant elle, elle serait furieuse. Elle était peut-être en compagnie d'un prince mais elle ne voulait pas changer pour autant, elle restait elle-même, pas question de se plier à ce que la société veut qu'elle soit. Elle sentait le regard des autres sur elle mais elle n'était pas du genre à se laisser intimidée. Elle arpentait les haies, cherchant autant qu'elle le pouvait en vain.

- Oui j'espère qu'on va le trouver, appréciez-vous ce genre de jeux, votre altesse ? demanda-t-elle alors, calmement.

Trouver un bougeoir serait plus facile, après tout c'était un objet plutôt imposant mais celui-ci semblait bien caché. Elle ne perdait rien de son entrain pour autant, elle semblait plus déterminée qui quiconque.

Résumé:

La route depuis Londres fut longue et pénible, d’autant plus qu’Eugene avait eu pour unique compagnie celle de romans. Il avait hâte de parcourir les convives pour de folles discussions qui sauraient raviver sa bonne humeur. Il n’avait pas pour habitude de partir de si bonne heure de sa résidence, mais il n’aurait pour rien au monde manqué le départ de la partie de la duchesse Hamilton après cette désastreuse saison.

En échangeant avec d’anciens amis d’Oxford, il comprit que son excitation était partagée par la majorité de la bonne société. Il avait le maigre espoir que ces festivités marqueraient un renouveau heureux pour tout le monde. De quoi clôturer un chapitre dont peu de gens tenaient à garder en mémoire. Enfin, il serait plus difficile que cela à oublier, mais peut-être pourraient-ils le… mettre de côté ?

Après s’être changé dans sa chambre, le marquis rejoignit le buffet où il partagea quelques sourires et mondanités avant que l’hôtesse n’intervienne. Sa venue était soignée dans les moindres détails et Eugene ne put s’empêcher de s’imaginer le temps qu’elle avait pris à la répéter, à moins que ce ne soit le fruit de maintes années d’expérience. Non sans joie, le brun écouta attentivement le programme de la matinée. Une chasse au trésor ! Voilà qui avait de quoi exciter l’esprit de compétition du marquis. Cela était d’autant plus palpitant qu’il devrait faire équipe avec un autre convive. Eugene appréciait beaucoup ce genre d’événements en équipe qui favorisaient les échanges et le partage en dehors des cadres conventionnels.

- Ce jeu promet d’être des plus intéressants, s’exclama-t-il à qui l’entendrait lorsque le discours fut terminé.

Terminant une grappe de raisin, il se dirigea vers le jardin avec l’ensemble des invités. Certains fatigués par la route ou peu envieux de ce genre de jeux laissèrent place, tandis que des valets formaient les duos. Eugene fut quelque peu surpris par la personne avec laquelle il était associé. L’étonnement passé, un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Il croisa ses mains dans le dos et commença à scruter l’assemblée à la recherche de sa partenaire. Lorsqu’il fut certain d’avoir affaire à la bonne personne, il s’approcha d’elle, confiant et souriant.

- Lady Anabelle, je suis enchanté de faire enfin votre connaissance. Dit-il en levant son chapeau pour elle. La coutume voudrait que je me présente mais ce serait faire affront à votre mémoire que de présumer que vous ne savez pas qui je suis. Me tromperais-je miss ?

Oh, il aurait pu lui simplifier les choses sauf que cela n’aurait pas été très amusant. Miss Anabelle Lawrence était la fille d’un duc avec lequel le marquis avait déjà dû traiter à la Chambre des Lords. En bons termes qu’ils étaient, Eugene avait déjà rendu visite au duc à Lawrence House où il n’avait pas à proprement rencontré sa fille. Un tableau d’elle, oui, c’était certain. Quant à assurer que la demoiselle ait pu les épier, le duc s’en était excusé à plusieurs reprises faisant rire le marquis par la même occasion. Il n’était pas gêné par ce genre de comportements épris de curiosité, qu’il aurait très bien pu avoir étant adolescent. Cependant il s’était juré que s’il devait la rencontrer, il le lui ferait gentiment payer.

- Je serais votre compagnon d’infortune pour le jeu. J’ose espérer que vous êtes tout autant compétitrice que moi et que notre collaboration nous rapportera la victoire.

Il ajouta.

- Bien que dans le cas contraire, l’amusement me comblerait.

HRP:

Tenue:

Voilà Samuel quelque peu désappointé par le jeu auquel il est en train de participer. Déjà, il ne s’est pas retrouvé en duo avec sa chère Lizzie, avec qui il a passé bien trop peu de temps à son goût. Mais surtout parce qu’il n’a pas su trouver l’objet qu’il devait chercher avec sa binôme, visiblement les domestiques ont un peu trop bien caché les objets en question pour cette chasse. Comble du malheur, il a finit pas perdre de vu la jeune femme avec qui il était au détour d’un carrefour, le temps qu’il tourne la tête, elle avait disparue. A moins qu’elle n'ait cherché à retrouver des gens qu’elle connaissait, étant donné qu’elle ne lui avait pas trop semblé à l’aise en sa compagnie. Pour le Vicomte, il ne restait maintenant plus qu’à quitter ce labyrinthe végétal et s’il est facile d’y entrer, en sortir est une autre paire de manches. Tout comme les domestiques, les jardiniers du château avaient été semble t-il inspirer pour créer un dédale de buissons, ou il semble presque impossible de s’en aller. En admettant qu’il tourne en rond pendant un moment, ce qui est tout à fait possible, l'ancien diplomate espère tout de même que quelqu’un viendra le chercher. Perdu dans ses pensées, il manque de peu de percuter une dame semblant chercher son chemin. Et quelle dame !

— Votre altesse, je suis bien heureux de vous retrouver, bien que les conditions ne soient pas des plus idéales pour des retrouvailles joyeuses.

Camrose jette un coup d'œil aux haies qu’il commence de plus en plus à détester. Pas sûr qu’il retourne de si tôt dans un labyrinthe, il ne ressent plus vraiment d’amusement à errer comme une âme en peine dans ce décor bucolique.

— Votre altesse, si cela vous convient et avec votre permission, peut-être pourrions nous tenter de trouver la sortie à défaut de nos objets. Qu’en dites vous  ?

Arthur était demeuré silencieux Durant la première partie des réjouissances. Et ceux qui le connaissent bien, savent que son silence est synonyme d’observation, pour ensuite servir de commérage. Le jeune marquis de Wellington ne se cachait plus vraiment de ce petit péché mignon, surtout en campagne. Il avait salué quelques personnes de sa connaissance, avant de tenter d’échapper encore et toujours aux mères en chasse pour leurs filles à marier. Ce n’est pas qu’il ne prenait pas son devoir à cœur, - d’autant plus avec le déclin de son père -, mais sincèrement, jusqu’ici il ne trouvait pas la chaussure à son pied. Ce qui était d’autant plus difficile avec… sa personnalité profonde.

Lorsque la duchesse Hamilton fit son entrée, Wellesley ne put s’empêcher de sourire ; riant au plus profond de son être. L’extravagance de la duchesse et son caractère si fantasque l’éblouissaient toujours. En plus d’être une très belle femme. Après tout, ce n’est pas parce qu’il préférait les traits et atouts masculins, qu’il ne pouvait jugé la beauté d’une lady. Et Jind était de ces femmes si belles, qu’un homme pourrait se damner. Bien qu’il serait sans doute damné avant de même prétendre à sa main. Cette house party serait décidément pleines de surprises. Et il s’en réjouissait d’avance.

Le destin, - ou surtout la main de Jind Hamilton -, avait décidé de le lié à son hôtesse. Loin de le déranger et plutôt prompt à le réjouir en vérité. Lorsque les autres se lancèrent dans les festivités, il rejoignit la jeune femme, pour marcher en sa compagnie vers le labyrinthe. Une véritable prouesse de jardinerie, si vous vouliez son avis. Souriant à la Duchesse, il prit la peine de la saluée comme il se devait, avant de parler avec elle. « Ma très chère Duchesse, c’est un plaisir de vous revoir et d’avoir été convié en ces lieux. Ceci promet d’être aussi amusant, qu’enrichissant. Vous êtes en beauté, une fois de plus. Pas que cela me surprenne après tout, je n’en attendais pas moins de vous.» Oh oui, ils allaient encore s’épancher en commérage et sans doute oublié même qu’ils devaient ensemble trouver un livre. En parlant de livre, ils devraient songé à en écrire un à quatre main, afin de faire de l’ombre à Miranda. « Je ne vous serais jamais assez reconnaissant pour cela. Je vous suis tout obligé, ma chère, pour cet égard envers ma personne. Toutefois, il faudra bien un jour que j’affronte la meute des mères… Mes parents me pressent toujours plus. Ne vous ont-ils pas écrit eux-mêmes ? » Son regard vert se posa sur la princesse et les princes royaux, affichant une petite moue. « Vous avez été sage, en effet. La princesse est une fabuleuse personne, mais je ne me frotterais pas à elle, lorsqu’elle a une idée en tête. Elle doit sans doute encore digérer le mariage précipité de son bien-aimé cousin, le prince de Prusse. Néanmoins, je ne suis pas certain que les princes soient convaincu de se plier à ses talents de marieuse. »

Après tout, s’il avait eu une sœur œuvrant ainsi, il aurait certainement peu apprécié. « Je suis surpris, toutefois, qu’autant de membres royaux soient ici. Oh, je ne suis pas étonné en ce qui concerne la princesse, mais ses frères ont toujours été discret et quelque peu reclus du monde. Y verrions-nous là une opposition politique envers notre nouveau monarque. »

Si Samuel n’avait pas trouvé cette chasse très marrante, sans doute dû au fait que sa binôme n’avait pas eu l’air très motivée par ce jeu, puis qu’elle avait fini par le fuir. Heureusement qu’il n’a pas un égo démesuré, il en aurait été profondément blessé. Maintenant qu’il est tombé un peu par hasard sur sa tendre amie, les hasards font bien les choses par moment, le Vicomte semble avoir retrouvé un certain entrain. Après tout, il sera plus amusant de retrouver la sortie de ce labyrinthe en bonne et charmante compagnie.

— Une bonne aubaine pour moi, votre Altesse, je dois dire que votre compagnie me sied plus que la noble dame qui m'a fait faux bond, répond Samuel avec un sourire malicieux. Ne me voyez donc pas navré de la perte de votre compagnon de jeu.

Le noble hausse un sourcil amusé avant de rire légèrement. Puis, après lui avoir demandé l’autorisation qu’ils cheminent ensemble, Camrose présente son bras à sa chère Lizzie et ils se mettent tranquillement en route.

— Je suis ravi de pouvoir terminer cette chasse, qui n’en est plus vraiment une en votre compagnie princesse. J'espère également que nous trouverons rapidement la sortie, votre présence rend les choses moins pénibles, mais en tout honnêteté je ne suis pas sûr de remettre de sitôt les pieds dans un labyrinthe. Beaucoup trop dangereux.

Il esquisse un doux sourire, avant de reprendre.

— En effet, je vais profiter de ma demeure de campagne avant la prochaine saison, il est si agréable d’être au calme avant le tumulte des bals et dîners mondains à venir. Et vous votre Altesse, avez vous prévu un programme spécifique pour cet été ?

Après quelques pas, le couple d’amis se retrouve à nouveau dans un cul de sac, comme le verbalise si bien Elisabeth.

— Décidément, ce labyrinthe semble vouloir nous faire tourner en bourrique, il faudra que j’adresse mes félicitations aux jardiniers, ils ont su créer un vrai dédale végétal. J’espère juste que la surprise suivante ne soit pas un autre labyrinthe, fait cette fois, pourquoi pas de marbre.

Ce serait sans doute très joli, quoi qu’un peu cher, mais la Duchesse doit sans doute pouvoir se permettre ce genre d'excès.

Elle avait toujours une verve importante, bien que maniérée, elle savait manier la langue qui était la nôtre et nous faire passer des messages. Son amour de la littérature devait clairement l'avoir aidé à ce niveau, je ne voyais pas autrement. Même, à dire vrai, cela m'étonnait de ne pas la voir le nez plongé dans un livre à l'heure actuelle. Elle me semblait clairement plus apte et plus en âge de vouloir poursuivre une carrière de lectrice assidue que d'être une lady qui sache s'occuper de sa correspondance de manière convenable, mais cela... passons. Visiblement.

Oh, elle savait être polie, elle savait faire le révérence, on lui avait appris à être une lady. Après tout, tout rêve de femme était d'être le diamant de la saison, visiblement. Enfin, c'était ce que je pensais. Qu'est-ce que je pouvais en faire moi, de vouloir être le diamant d'une saison? Ce n'était pas mon affaire et je devais m'en foutre, sauf lorsque je devais trouver cette fameuse dame... cette fameuse dame.

Elle s'était moqué, je m'étais contenté de sourire poliment, sa main reposant sur mon bras alors que nous nous avançions dans le labyrinthe. Petit problème, cette humble petite vache ne semblait pas se faire trouver et nous semblions avoir perdu notre chemin pendant un moment dans ce foutu endroit. Perdant un peu plus ma bonne humeur, qui était déjà aux abonnées absentes de toute manière et me détachant d'elle, je commençais à marcher d'un pas un peu plus rapide, tentant de retrouver un élément visuel, quelque chose qui pourrait m'aider. Je ne pus cependant, m'empêcher de pester à voix basse. «Vous disiez que j'étais un terrible correspondant, mais pour le moment, j'oserais avancer que votre manière de répondre à vos lettres laisse autant à désirer que votre manière de trouver un ruminant qui n'est clairement pas à sa place dans cette végétation.» Je lui jetais à peine un regard en coin avant de poursuivre d'un ton un peu plus acerbe. «Je ne vous félicite clairement pour avoir perdu notre chemin dans ce labyrinthe et surtout, d'avoir fait preuve d'une initiative hors pair pour ne camoufler que très peu vos piques. Avec notre chance, tout ceci est terminé et nous sommes les derniers.... Il ne manquerait plus que nous soyons seuls ici.»

Il ne manquait plus qu'en effet, nous soyons seuls et qu'un oiseau mal avisé pense que je tentais de porter affront à son honneur. Peut-être est-ce qu'il était déjà trop tard de toute manière? Je devrais me retrouver en juste noces avec elle? Elle qui n'avait jamais répondu à ma demande? Blasé au possible, j'ignorais toute parole provenant de sa part et je m'avançais pour chercher une issue. Elle ne semblait pas être d'un grand secours. Et je ne voulais clairement pas lui demander de l'aide. Autant passer la sainte nuit dans ce labyrinthe. Au moins, je pourrais profiter de la vision des étoiles à l'air libre.

Résumé: