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She comes; she's there (ft. Olympe) [ TERMINÉ ]

Henry F. De RichemondMembre
Henry F. De Richemond

 
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she comes; she's there


Alors que la discussion faisait rage, qu'entre les trois messieurs qui avaient monopolisé la parole les opinions s'opposaient farouchement, tandis que deux autres et une femme mûre gardaient scrupuleusement le silence pour ne faire qu'écouter, n'ayant pas l'air très intéressés d'ailleurs ; une autre, une femme jeune et blonde perdait patience.

Roslynn était installée entre Henry, son cousin, et Matthew Swift, lui étant devenu officiellement son fiancé. Ces deux hommes, qui étaient aussi les seuls à s'être abstenus d'émettre le moindre commentaire depuis que toute la famille s'était posée dans le séjour, c'est à dire depuis environ une demie heure; avaient à mainte reprises surpris la jeune femme entrain de consulter sa montre. Elle s'impatientait, ne tenait presque plus sur son siège. Aussi, au moindre petit bruit qui se détachait quelque peu des éclats de voix, elle levait la tête promptement, regardait en direction du perron et se retenait d'appeler Marthe, sa dame de compagnie, pour qu'elle aille vérifier. Les deux hommes voyaient la scène sans rien dire. Chacun d'eux passaient pour comprendre à peu près la tension de la jeune femme. Puis, pensait son cousin Henry, il y avait quand-même de quoi s'inquiéter maintenant, étant donné que leur invitée aurait dû être arriver à destination bien plutôt. « Je commence à vraiment m'inquiéter, murmura Roslynn, comme si elle avait eu accès aux pensées d'Henry. Vous ne pensez pas que…» mais elle fut coupée avec une justesse calculée par une main qui s'était posée sur la sienne, enrôlée dans un gant de soie. « Vous vous en faites trop, ma bien-aimée, c'était la voix de Swift. Elle était chargée d'une profondeur qui se voulait rassurante, quoiqu'elle n'était pas plus audible que celle de Roslynn tout à l'heure, pour ne pas attirer l'attention des messieurs qui continuaient toujours de se quereller. Votre amie est en chemin et elle ne devrait plus tarder. Elle sera là dans quelques minutes, ayez encore un peu de patience ». Et là, la magie opéra, comme souvent. Cette fois-ci c'était Henry qui avait observé la scène sans mot dire. Il ne s'était jamais expliqué d'où Swift tenait ce don si unique pour calmer les gens. N'était-ce là qu'une question d'âge ? Ou alors était-ce le propre des américains ?
Maintenant qu'il y pensait, Henry se rendit compte que de tout le séjour, depuis même leur première rencontre à la House party de la duchesse de Hamilton, Matthew Swift s'était toujours bien gardé de parler des États-Unis si ce n'était pas pour compter ses affaires. Le reste, sa vie, sa famille, il n'en avait rien dit, à aucun moment. Ou alors c'était parceque Henry lui-même ne lui avait fait aucune question à ce sujet ? Il fallait quand-même reconnaître à cet homme que sa chère cousine allait épouser dans quelque temps, un côté taciturne assez déroutant. Mais rien de bien méchant, c'était déjà cela.
Toutefois, maintenant que Roslynn semblait plus docile, c'était à présent à lui, Henry, de s'inquiéter. Après tout Swift était Américain, il était donc peu probable qu'il sache avec certitude à combien s'évaluait la distance entre la France et l'Angleterre. Au contraire, selon ses estimations à lui, Miss Olympe aurait déjà dû être arrivée au Manoir. Aussi s'était t'il dit que si dans les cinq prochaines minutes l'on entendait toujours pas ses chevaux hennir, il irait la chercher lui-même. Ô ciel, mais quelle étrange entreprise tout de même ! Serait-il seulement capable de la reconnaître, s'il devait aller seul à sa rencontre ? Après tout il n'avait vu cette femme qu'une seule fois dans sa vie, et c'était quand ils avaient onze ou douze ans. À quel point pourrait-elle avoir changé ? Il n'en savait rien, absolument rien…

Il se passa donc encore cinq minutes. La discussion entre Anthony, Félix et leur père, le Marquis d'Hertford, battait toujours son plein. Aucun d'eux n'avaient vraiment l'air de s'impatienter; ce n'était pas comme lady Mercedes qui commençait à jeter sur le trio en face d'elle, des regards interrogateurs. Henry s'apprêtait à ce moment précis à dire quelque chose mais il fut vite interrompu par l'appel haletant d'une femme qui venait de l'extérieur. « Mademoiselle  @Olympe J. De Rosebourg est arrivée ! Sa calèche vient de se garer devant l'entrée ! » Marthe rayonnait. Et il n'en fallut pas plus à sa maîtresse, qui s'était dressée à la minute même où elle avait ouvert la bouche, pour suivre son exemple. Tenant sa robe longue et bouffante relevée de chaque côté, la blonde s'était immédiatement hissée jusqu'au perron pour accueillir son amie d'enfance, tout le monde sur ses talons, Henry tenu à la fin du fil. Dehors le ciel et le soleil passait à une couleur intermédiaire entre l'orange et le rouge. Le ciel s'assombrissait aussi progressivement et les hommes de mains se hâtaient déjà de décrocher quelques mâles à l'arrière.
Roslynn, au moment où Henry passa la porte à son tour, était en train de serrer la nouvelle arrivante dans ses bras. Entre elles et eux tous, il y avait quelques marches et tout le monde se tenait là, comme s'ils attendaient le signal. Enfin, Roslynn se décala pour laisser à son amie et aux reste de la famille, le plaisir de se voir, ou pour certains la surprise de se revoir après tant d'années…  « Henry, Matthew, venez, Olympe ne vous connaît pas vous ! Allez approchez, venez que je vous la présente ! Oh comme je suis ravie ! »


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She Comes, She’s There


J’étais en retard, je le savais et cela me rendait folle. J’étais tellement emprise de sentiment différents durant la traversé, l’excitation, la peur, l’émerveillement, le mal de mer. Parce que oui, même si j’aime la mer et sentir les vagues chatouiller mes pieds, je n’étais vraiment pas faite pour être sur un bateau. Ou alors, c’était dû à l’impatience que je ressentais d’arriver enfin. En tout cas, j’ai passé la plupart de mon temps dans la cabine pour éviter de vomir devant le beau monde. JE ne suis remontée sur le pont, que quelques minutes avant d’embarquer. Le bateau était déjà plus stable, c’était moins dérangeant.

J’allais enfin pouvoir me rendre dans la demeure de mon amie, mais les ennuies ont continué. Accompagné de Charlotte, ma dame de compagnie, j’ai la mauvaise surprise en allant à quai que la voiture a perdu une roue juste en arrivant et qu’il faut au moins une demi-heure pour la réparer et en plus de ça, qu’on a perdu ma valise. Je serre les dents pour ne pas laisser mes larmes couler face à ses contre temps. Je prends une profonde inspiration, puis une deuxième. J’affiche un sourire aimable.

Je vous conseil de trouver rapidement ma valise et de réparer cette calèche, ça serait fort dommage que mon père le Comte De Rosebourg apprenne que sa fille en voyage chez ses amis la famille De Richemond est subit une pareil mésaventure.

Ce n’était pas mon genre de jouer avec le « titre » perdu de mon père, mais j’étais épuisée et puis personne ne savait que le Comte n’était plus rien maintenant. L’équipage s’excusa et se divisa en deux groupes, l’un pour réparer le transport et l’autre pour trouver ma valise. Je restais avec Charlotte debout et j’avais mal à ma jambe. Pourtant, je restais droite pour ne pas montrer de signe de faiblesse, les dents serrées.

La valise perdue fut retrouvée et la voiture prête à partir. Je remerciai les hommes ayant fait leur travail et monte dans l’habitacle à l’abris des regards indiscrets. Je pouvais souffler un peu. Une ou deux larmes d’impatience coula sur mes joues, mais Charlotte me remet rapidement en « état » pour que je sois présentable. Je vais voir Roslynn, son fiancé dont elle n’arrête pas de me parler dans ses lettres, mais aussi Henry…

Juste en pensant à lui, mon cœur s’emballe. Je sors un éventail de mon sac de voyage et commence à me faire du vent pour retrouver mes esprits.

Allez ma grande tout va bien. Respire.

Le chemin me parut presque aussi long que la traversée…Bon peut être pas aussi long, mais je voyais bien sur ma montre que j’étais bien trop en retard et je n’aimais pas ça. La ponctualité était pour moi une chose importante. Connaissant Roslynn elle devait s’inquieter pour elle. Je me mordille la lèvre nerveuse à l’idée d’inquiéter mon amie. Charlotte me rappelle à l’ordre, alors qu’elle venait de refaire mon maquillage. Je lui adresse un petit sourire d’excuse, alors que la voiture s’arrête. On est arrivé.

Je reste assise quelques minutes, en ayant soudain envi que la voiture redémarre pour faire un autre tour ou même m’emmener loin d’ici. J’ai accepté l’invitation de Roslynn, trouvant que c’était la meilleure idée pour fuir de mon propre « mariage ». Soudain, une question me vient en tête : est ce que c’était une si bonne idée ?

Je n’ai pas le temps d’approfondir la question, que la porte s’ouvre et une main dépasse pour m’aider à sortir. Je la saisi par automatisme et quitte le confort relatif de l’assise pour me laisser guider vers des marches de pierre. Nous n’avons pas le temps de frapper à la porte, qu’elle s’ouvre pour m’accueillir. J’étais attendue et cela me réchauffe le cœur.

Je n’ai pas le temps de faire un pas dans le hall somptueux que je vois mon amie de toujours venir vers moi. J’ouvre mes bras, pour répondre à son étreinte. Une larme ou deux de soulagement coulent de mes yeux, je n’ai pas pu les retenir, faible que je suis. Je lui murmure à l’oreille.

Je suis désolée de mon retard, je suis tellement contente d’être ici…

J’entendis des pas derrière elle et elle me lâcha enfin et me présenta au monde présent. Il y a beaucoup de visage inconnu, mais même si les années ont passées, il y en a un que je reconnais tout de suite. Henry.

Je suis intimidée par tant de monde, mais plus encore par lui. Il a la même lueur dans le regard que quand nous étions enfant. Je m’avance lentement et m’incline devant eux, mais mon regard cherche celui de l’homme de mon cœur qui est encore plus beau que dans mon imagination. J’ouvre la bouche pour le saluer, je manque même par l’appeler par son prénom, mais me ravise bien rapidement. Nous ne sommes plus des enfants.

Bonsoir Messieurs, pardonnez mon retard, il y a eu des contre temps une fois arrivée au port. Je suis ravie de vous revoir Monsieur De Richemond.


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she comes; she's there


Encouragés par Roslynn, Matthew avait fièrement pris la tête de marche, suivi de près par un Henry hésitant. Matthew s'était arrêté à la hauteur de sa fiancée. Il était aussi face à la nouvelle arrivante et arborait un sourire rayonnant. Dans la façon qu'il eût de s'incliner face à Miss de Rosbourg, avec une spontanéité quasi-inattendue de la part d'un étranger, n'importe quel sensé aurait déduit comme il prenait très à cœur le protocole à l'anglaise dorénavant. En tout cas, ce fut le sentiment que semblait traduire le regard admiratif de lady Mercedes, immobile à quelques pas derrière eux.
Puis ce fut le tour d'Henry. Le jeune de Richemond ne savait pas quoi penser, et dieu qu'il arrivait à peine à le cacher. Le fait est qu'il n'avait pas vécu la scène comme tout le monde, du moins c'est ce qui lui avait semblé.
À la minute où il avait posé les yeux sur Olympe, son cœur avait raté un battement. Bien sûr il avait rapidement essayé de tout dissimuler, mais comment ignorer ce roux flamboyant qui lui causait tant d'émotions ? Il l'avait suivi du regard avec beaucoup d'attention, avait absorbé tous les détails de sa personne, de ses épaules jusqu'à l'inclinaison de sa tête… Mais c'était prévisible, ce n'était rien de plus qu'un espoir insensé qui l'avait secoué. «…Je suis ravie de vous revoir Monsieur De Richemond.» En entendant son nom, Henry s'efforça de calmer définitivement ses pulsions. D'ailleurs s'il doutait encore, la voix de la française, bien que sobre et jolie, n'avait absolument rien avoir avec celle un peu plus tranchante de l'américaine à qui il l'avait assimilée. Il concentra donc son esprit et son regard sur la nouvelle arrivante, et ne manqua pas de lui sourire avec bienveillance. « Tout le plaisir est pour moi, Miss de Rosbourg… Puis-je ? » quémanda t-il en lui indiquant sa main d'un geste de la tête. Il n'attendit pas bien longtemps pour s'emparer de la main gauche de la jeune femme, et avec tacte, d'y imposer un baisé qu'il voulut chaste. Puis s'étant redressé sans perdre son sourire il continua :« Vous m'avez l'air si changée, je veux dire, je vous aurais croisé n'importe où ailleurs que je ne vous aurais guère reconnue » c'était une moquerie qu'il s'adressait à lui-même, comme il se souvenait de son dessein plus tôt. « Henry, la première et la dernière fois que vous vous êtes vus, vous aviez onze et douze l'un et l'autre, se moqua ouvertement Roslynn, mais regardez la aujourd'hui, n'est-ce pas qu'elle est magnifique ?» Roslynn était immensément fière, point de doute là dessus. Le nommé quant-à lui prit quelques secondes pour la considérer. Ce qui le frappa surtout ce fut de loin ses yeux. Il n'en avait jamais vu de pareils. C'était vraiment à se demander où il était, cette fameuse première fois. « Oui… oui, vous avez raison Roslynn. Votre amie, euh je veux dire vous, Miss de Rosebourg, vous êtes d'une grande beauté… vos yeux surtout sont…, il ravala prestement ses mots. Rien ne servait d'en dire autant, devant toi le monde. À la place Henry s'inclina une seconde fois « Votre présence ici nous honore beaucoup chère amie; sentez-vous comme chez vous. » Lady Mercedes intervint à ce moment-là. Elle arriva en trombe et prit la place qu'Henry avait après d'Olympe. Dans un élan incontrôlée, le genre dont seules les femmes plus âgées ou les mères pouvaient faire preuve, la tante d'Henry saisit le visage de la demoiselle en coupe. Aussitôt elle le trouva pâle et ne manqua pas de s'en affliger. « Ma pauvre enfant, ce voyage ne vous a pas fait beaucoup de bien on dirait. Allez, c'est fini, venez à l'intérieur vous restaurer, ça vous fera du bien.» En se retournant elle fit passer son bras par dessous le sien, et sa fille Roslynn, fit pareil à la gauche d'Olympe. Lady Mercedes termina en exhortant tout le monde à rentrer, elle pria Marthe de s'occuper de la dame de compagnie de la française et à une autre elle demanda de faire du thé à la cannelle pour les deux femmes, la maîtresse et sa servante. Avant de franchir l'entrée Henry fit savoir à sa tante qu'il allait aider le palefrenier avec les chevaux. Celle-ci lui demanda donc de ne pas s'éterniser parce que le dîner était déjà servi. Le grand brun promis, et, après un dernier coup d'œil en direction de la petite rousse, il repartit en sens inverse vers le fiacre.


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Olympe J. De RosebourgMembre
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She Comes, She’s There


Le fiancé de Roslynn me salue et je fais de même. Il a fière allure et il dégage quelque chose de sympathique et agréable. Il rayonne autant que sa belle et je me dis qu’ils se sont bien trouvés. Alors que nos regards se sont croisés durant quelques secondes avec Henry, j’ai cru voir…de surprise ? De la déception ? En tout cas je n’ai pas le temps de me poser plus de question qu’il s’approche vers moi pour me saluer. Il me demande de prendre ma main et je n’ai pas le temps de répondre qu’un délicat baiser s’y dépose et me fait frissonner de toute part. Je rougis légèrement et je peux voir au coin Roslynn qui à un sourire mutin. J’avais oublié que je ne pouvais rien ou presque lui cacher. Je me racle la gorge et pose mon regard sur l’homme devant moi qui se redresse.

Il m’avoue qu’il ne m’aurait pas reconnu dans la rue vue que j’ai changée et je lâche un petit rire amusé, alors que mon amie n’hésite pas à en rajouter une couche en cherchant le compliment forcé à mon encontre en me qualifiant de « magnifique ». Je lève les yeux au ciel et pose une main chaleureuse sur son épaule et la regarde.

Toujours dans l’exagération.

Je me tourne vers Henry, pour lui répondre à mon tour.

Je dois en être flattée alors que vous ne m’ayez pas reconnu. Je ne me trouvais pas très gracieuse. En tout cas, sachez que vous avez le même regard qu’à l’époque.

En tout cas, entre nous il y a une histoire de regard. Il poursuit et affirme que je suis d’une grande beauté ce qui à le dont de faire battre mon cœur un peu trop à mon gout et il commence une phrase qu’il laisse en suspens. Cela me semble une éternité avant qu’il ne finisse par une phrase des plus banales pour me souhaiter la bienvenue chez eux. Ma déception est grande, mais j’arrive à lui décrocher un sourire poli et m’incline une dernière fois.

Il faut que je redescende sur terre et la maitresse de maison m’aide, alors qu’elle s’approche de moi et me prends le visage entre ses mains. Ce geste est doux et chaleureux et j’avoue qu’avec la fatigue et se semblant de tendresse maternelle m’émeut quelque peu. Je la regarde avec tendresse et pose mes mains sur les siennes pour lui signaler que j’apprécie grandement son geste qui aurait pu être déplacé pour certain.

Il est vrai que le voyage fut éprouvant et je suis vraiment désolé pour notre retard, nous avons eu un souci avec la voiture juste en descendant du bâteau.

Je regarde Lady Mercedes et mon amie avec un regard triste et désolée et me retrouve entrainée en dehors du hall et entends Henry dire qu’il allait voir les chevaux. Je me mords l’intérieur des joues pour retenir un soupir de déception.

Non mais il faut que tu arrêtes ma grande, de base tu es là pour Roslynn. Tu n’a plus 11 ans !

Je décroche un petit sourire à l’homme avant qu’il ne quitte la pièce, sans être certaine qu’il l’est perçu avant de regarder mon amie

Alros, il faut tout le raconter de vive voix maintenant. Je veux savoir comment c’est passé cette saison.


Henry F. De RichemondMembre
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« Vous auriez dû rester avec votre famille mylord, il eu un grand bruit de ferraille avant que le silence ne revienne et que Georges, le palefrenier, reprenne, Ils ne sont que deux, vous auriez dû rester tenir compagnie à… » Henry fit vite de l'interrompre « Vous aviez déjà vu des chevaux bais aussi majestueux ? Combien pensez-vous qu'ils peuvent coûter ?» L'homme à qui il s'adressait, bien qu'il ne daigna pas décrocher son regard de la jument qu'il caressait pour lui faire face, semblait perplexe. Avait-il rêvé ou son maître venait sciemment de détourner la conversation ? «Eh bien… une belle somme, j'imagine. Mais si vous voulez mon avis, je pense qu'ils ne sont pas à vendre.» Georges n'en dit pas plus. Il savait qu'il n'en avait pas besoin, qu'Henry était bien trop amateur pour n'avoir pas remarqué la pénurie qui sévissait sur le marché actuellement.
Le vieux palefrenier s'avança vers le fond du Box. Quand il revint quelques minutes plus tard avec deux bottes de foin, il trouva un Henry encore plus pensif. Ce furent les chevaux affamés qui le ramenèrent à la réalité. Henry aida donc Georges à les nourrir, et quand ils eurent finis le vieil homme sauta sur l'occasion « Laissez moi deviner, Miss De Rosebourg vous l'a rappelé, n'est-ce pas ? Vous l'avez vu et vous avez pensé à Miss Hannah Brown ». Henry se figea net, c'était toujours comme cela quand il entendait son nom. « J'avais besoin d'un moment, admit-il. Vous savez, elle a vraiment beaucoup changé, je ne me souvenais même plus qu'elle était aussi rousse. Et puis elle est ravissante, je ne vois pas quel homme dirait le contraire. Il prit une profonde inspiration avant de conclure, Elles ont quelques points de ressemblances, il est vrai, mais moi j'ai décidé de passer à autre chose… Ah, une dernière chose. Demain quand tu iras les rendre au port, préviens moi je te prie. Celui qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?» (...)

De retour dans le manoir et après s'être changé, bien évidemment, Henry avait fini par rejoindre la maisonnée dans la grande salle à manger. La nuit était tombée depuis longtemps mais la grande salle était éclairée de partout. Hormis lui, il ne manquait personne d'autre. Tout le monde était là, autour de l'immense festin qui surplombait la table rectangulaire. Par contre, personne n'avait encore commencé. Henry fut même surpris de voir comme c'était moins bruyant que d'habitude, sans doute un égard pour l'invitée. S'il avait pu se faire encore plus discret, pour sûr il l'aurait fait mais pas de chance, sa tante l'interpella après qu'il se fut penché pour lui faire la bise. Elle lui annonça d'abord sa place — à sa gauche, juste à côté de Miss de Rosebourg — puis elle plaisanta gentiment sur son attrait un peu trop poussé pour les chevaux. Ç'eu le don d'amuser tout le monde, à l'exception de Félix, le grand cousin un peu snob d'Henry, posté en face de lui à table « Je ne vois vraiment pas comment on pourrait aimer ces bestioles, ils sont d'un tel ennuie, et dangereux de surcroît. N'êtes-vous pas le plus indiqué pour savoir cela, après votre mésaventure d'enfance ? ». Roslynn se trouvait attablée de l'autre côté de son amie. D'entre tous, c'était elle particulièrement qui ne supportait pas les humeurs de son dandy d'aîné. Ainsi donc elle lui adressa un regard assassin, un de ceux que l'on transforme sans peine en mots, mais l'intervention de la maîtresse de maison fut assez juste pour stopper là la querelle. Lady Mercedes réitéra en premier son accueil à Miss de Rosebourg avant de prier tout le monde de se servir. Certains n'attendaient que ça hélas.

En un instant un brouhaha de couverts qui s'entrechoquent emplit la pièce. Henry se pencha un peu vers sa voisine de gauche. Il avait l'intention de lui proposer son aide, comme intérieurement il culpabilisait encore de l'avoir confondue même si elle était loin de s'en douter. « Si vous avez besoin que je vous passe quelque chose, surtout n'hésitez pas. Il aurait voulu s'excuser aussi de lui avoir fausser compagnie, mais quelques secondes suffirent à l'en dissuader. Et vous alors, vous trouvez aussi que les chevaux sont "ennuyeux et dangereux" ?»



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She Comes, She’s There


Alors qu’on prend place à table, j’ai le droit à tout les détails de la saison, mais surtout la rencontre, la cours et la demande en mariage de Roslynn. C’était romantique, comme dans les livres que je lis. Ou alors, c’est l’impression que j’avais parce qu’elle était mon amie la plus chère. Je souriais et riait le plus gracieusement possible, à des histoires drôles ou des potins sur des individus que je ne connais pas du tout. Mais on me rassurait rapidement sur le fait que j’allais faire leur connaissance avec la prochaine saison mondaine.

J’expliquais que j’avais hâte devoir une saison Londonienne, même si ce n’était qu’a moitié vrai. Cela me faisait peur, je dois l’avouer. Ce qui m’inquiétait c’était cette Miss Miranda dont Roslynn m’a plusieurs fois parlé dans ses lettres et si elle découvrait mon secret ? Il n’y a pas de raison vue que j’en ai parlé à personne. Il y a Charlotte bien sûr, mais elle n’est pas fan des cancans, où plutôt de partager les informations qu’elle a.

J’essaye de ne pas y penser et de me détendre, alors qu’Henry fait son entrée, accueillit par des expressions de soulagement. C’est que tout le monde commençait à avoir faim. Je le suis du regard et remarque seulement la place vide coté de moi.

Oh mon dieu ! Il va être assis à côté de moi ! Calme toi Olympe, tout va bien se passer.

Je me sens horriblement serrer d’un coup dans ma robe, alors qu’il s’installe sur sa chaise. D’ailleurs un de ses cousins, se permets un commentaire d’un ton des plus déplaisant et je m’attarde un peu sur lui, un regard perplexe. Mésaventure ? Roslynn ne m’en a pas parlé et j’avoue que cela pique ma curiosité. Je garde cela dans un coin de ma tête, alors que la maitresse de maison me souhaite à nouveau la bienvenue. Je la regarde à mon tour, un sourire des plus chaleureux aux lèvres.

Encore merci pour l’accueil et ce fabuleux repas.

Les discussions reprennent et je vois les plats passer d’une main à l’autre. C’est agréable comme sensation. Cela me plonge durant quelques secondes dans mes souvenirs de famille heureuse. Je ne me sers pas, restant dans mes pensées, avant d’en sortir en entendant une voix des plus agréable à mon oreille. Je tourne mon regard et lui décroche un sourire aussi gracieux que possible, alors que c’est tout un orcheste qui ce joue dans ma tête et ma poitrine.

Je vous remercie beaucoup, c’est très galant de votre par H…pardon Monsieur de Richemond.

Je rougis un peu, alors que je commence à remplir doucement mon assiette. En soit, j’avais une faim de loup, mais j’étais une dame. Je ne pouvais pas manger comme quatre. Il me demande si je trouve les chevaux ennuyeux et dangereux et j’apprécie qu’il me fasse la conversation. Je prends une bouchée de viande avant de répondre.

Disons que je n’ai jamais été très rassurée en leur présence. Je n’ai jamais réussi à monter à cheval. Pourtant, j’aime les observer surtout les voir courir avec ou sans cavalier. Ce sont des animaux majestueux.

Avec ma maladie et ma jambe boiteuse, il met impossible de monter à cheval, je n’ai donc jamais appris. Je suis déjà montée une ou deux fois, mais c’était avec mon père et je m’agrippais avec force à lui de peur de tomber. Encore un souvenir qui me rend un peu triste. Le voile dans mes yeux ne dure que quelques secondes à peine, alors que je me permets aussi de lui poser une question.

Et vous donc ? Vous les appréciez donc malgré la…mésaventure dont évoque vote… charmant cousin ?

Malgré mes bonnes manières, je n’ai pas pu réprimer un ton taquin en disant le terme « charmant » ce qui montre rapidement que l’intervention du dit cousin ne m’a pas fait forte impression. Heureusement pour moi je l’espère, seul Henry a pu l’entendre.


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En un instant un brouhaha de couverts qui s'entrechoquent emplit la pièce. Henry se pencha un peu vers sa voisine de gauche. Il avait l'intention de lui proposer son aide, comme intérieurement il culpabilisait encore de l'avoir confondue même si elle était loin de s'en douter. « Si vous avez besoin que je vous passe quelque chose, fit-il, surtout n'hésitez pas.» Pendant un court moment il y eut un échange de sourire entre les deux. Henry surtout, en plus d'apprécier l'exquis parfum de son interlocutrice, trouvait aussi en sa façon d'être, dans ses mimiques, quelque chose d'apaisant, quelque chose qui lui inspirait sympathie et confiance… «Je vous remercie beaucoup, c’est très galant de votre part H…pardon Monsieur de Richemond. » Le grand brun acquiesça sans rien relever. Si quelque chose ne l'avait pas dissuadé de justesse, sans doute se serait-il excuser d'avoir manqué le début. Mais il n'en fit rien, il préféra passer à autre chose. « Et vous alors, vous trouvez aussi que les chevaux sont "ennuyeux et dangereux" ?» Le grand brun prit exemple sur sa voisine et commença également à remplir son plat. Sa tante qui lui jetait des regards à ce moment là l'exhorta, à lui ainsi qu'à Félix, à prendre plus de haricots verts. Il la gratifia simplement d'un geste de la tête avant de reporter son regard à sa gauche. « Disons que je n’ai jamais été très rassurée en leur présence, avoua Miss de Rosbourg, Je n’ai jamais réussi à monter à cheval. Pourtant, j’aime les observer surtout les voir courir avec ou sans cavalier. Ce sont des animaux majestueux. Henry se préparait à rebondir mais fut pris de court par sa question à elle, Et vous donc ? Vous les appréciez donc malgré la…mésaventure dont évoque votre… charmant cousin ?» Là, ce fut sans équivoque, le brun ne put ni contenir, ni réprimer un discret gloussement. Il se hâta de passer une serviette à ses lèvres avant de jeter furtivement un regard en direction de son voisin d'en face qui chargeait une nouvelle fois son assiette tout en discutant avec sa mère.

Son fou rire passé, Henry se tourna vers Olympe. Ce geste lui semblait plus naturel maintenant, comme si une nouvelle complicité était née entre eux. Il n'avait pas perdu son sourire amusé, tout comme il se faisait une joie de la regarder dans les yeux. Avec une petite moue, il déclara «Malheureusement mon "charmant" cousin a un don inné pour mettre les gens dans de curieuses situations, je vous prie de l'excuser » bien-sûr le ton d'Henry ne laissait entendre rien d'autre que de la taquinerie. Ce n'était pas son genre de perdre patience pour si peu, et encore moins à cause de Félix. Il connaissait déjà trop bien son caractère, de même que la presque vicieuse manie qu'il avait de jouer l'intéressant devant les dames. Avant de poursuivre le De Richemond lança un regard prudent sur sa cousine Roslynn, et de la voir entretenir son fiancé le persuada qu'il pouvait sans s'inquiéter continuer d'entretenir sa ravissante voisine. « J'aurais préféré ne pas parler de ça, mais bon. Je suis tombé de cheval quand j'avais treize ans. Ç'a été assez critique, mais ç'a surtout été ma faute à moi. Raison pour laquelle ça ne m'a pas empêché de remonter ensuite. Les chevaux, c'est ma passion, et je trouve très dommage que vous ne puissiez y monter alors que semblez les apprécier. Ils sont très gentils vous savez. Moi par exemple, quand quelque chose me tracasse il suffit que j'aille faire un tour sur le dos de ma jument et automatiquement je me sens détendu... Il se tut une seconde, puis déclara avec entrain, Je vous emmènerai pour que vous puissiez voir par vous-même. Oui, on fera ça ! Peut-être même que je vous apprendrez à monter seule ? humm, il faudrait pour cela qu'on ait un peu de temps entre les préparatifs du mariage, mais ça me semble jouable; vous verrez c'est très facile. Au pire vous n'aurez qu'à vous cramponner à moi, il riait presque. Le silence revint quand il porta sa coupe à ses lèvres. Il la vida d'une traite, s'essuya, puis relança « Je suis curieux, vous avez une passion vous aussi ? »


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Quand je fais allusion à son cousin, je peux l’entendre rire et mon cœur chavire. Un large sourire apparait sur mon visage alors qu’il essaye de dissimuler un fou rire derrière sa serviette. Le dicton de ma mère me revient en tête, « homme qui rit, à moitié conquit ». Intérieurement j’aimais que ce soit vrai. Il reprend contenance et plonge son regard dans le mien. Je n’entendais presque plus les couverts s’entrechoquaient, j’étais dans mon bulle avec lui à partager des messes basses. Il s’excuse au nom de son cousin et je me permets de jeter un coup d’œil à ce dernier qui est juste en face d’Henry. Il est trop occupé à échanger avec sa mère qui semble l’engueuler comme un enfant pour qu’il mange plus d’haricot vert.

C’est qu’il n’a pas réussi le retour de bâton qui mérite. Un jour la roue tourne.

Je lance un regard espiègle à Henry, avant de déguster mon regard et de le questionner un peu plus sur sa vision sur les chevaux. Il m’avoue rapidement qu’il est tombé à cheval et expression joyeuse change rapidement pour une mine des plus inquiètes portant une main à ma poitrine. Il semble le voir, car il enchaine rapidement sur le fait qu’il a pu rapidement remonter sur un cheval par la suite et que c’est même une passion.

Je me radoucie et dévore ses paroles comme s’il me livrait la chose la plus précieuse au monde, en me disant qu’il aime faire un tour avec sa jument pour se sentir mieux. Un sourire tendre aux lèvres, je me sens d’autant plus proche de lui, même si je ne suis pas du genre à monter à cheval. D’ailleurs, le sujet semble tellement lui plaire, que je peux voir ses yeux s’illuminer et me proposer même de m’aider à monter. Sa motivation est contagieuse et j’en oublie même, les difficultés que cela pourrait être avec ma jambe. J’ai l’impression qu’il serait capable de me faire même monter en amazone., mais la suite me fait devenir rouge, alors qu’il me dit que je pourrais me cramponner à lui.

Mon esprit vagabonde rapidement vers une scène digne d’un roman d’amour. Je me vois au bord d’une plage de bordeaux, serrait contre lui sur sa jument… Mentalement, je me donne des gifles à défaut de pouvoir le faire en vrai. Le fait qu’un homme au bout de la table tousse bruyamment après avoir avalé de travers, m’aide aussi j’avoue de me sortir de ma vision idyllique.

C’est avec plaisir que j’accepte votre proposition. Ce n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde, je compte sur vous.

Un sourire complice et taquin aux lèvres, nous poursuivons notre conversation et il me demande si j’ai moi-même des passions. Je n’ai pas besoin de beaucoup réfléchir pour repondre à cela.

J’aime beaucoup lire, ça m’aide à m’évader et à oublier mes problèmes. Mais j’avoue qu’au-delà des romans de divertissement, je me passionne pour la phytothérapie. Après la perte de ma mère, j’ai voulu soulager mes maux par tous les moyens.

Ce me mord la lèvre, en me rendant compte de ce que je venais de dire. En voilà un secret que personne ne connait même pas Charlotte. Je baisse les yeux vers mon assiette cherchant comment rattraper ce que je venais de dire.

Enfin c’était assez basique…je sais faire des tisanes pour le mal de tête ou le sommeil, rien de bien compliqué.

J’espère que cela passe comme excuse, car si quelqu’un apprend que mon apprentissage de ce domaine et plus du revers médical, je serais dans de beau draps. Heureusement, personne ne m’a entendu, du moins je l’espère. Je calme ma panique rapidement et relève les yeux vers Henry, abordant un sujet plus commun pour les demoiselles de mon rang.

J’affectionne beaucoup le violon aussi, que ce soit l’écouter ou en jouer. Cela apaisait beaucoup ma mère quand elle était alité, mais je n’ai plus jouer devant qui que ce soit depuis qu’elle est partie.


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Alors que la jeune femme s'empressait de lui répondre, un éclair de lucidité le submergea. Mais oui, il n'avait tout de même pas rêvé, toutes ces fois où sa cousine dépeignait son amie comme "plutôt timide" voire "introvertie", si ? Or, encore une fois, ce n'était absolument pas le spectacle qui s'offrait à lui. Non, parce que lui ne l'aurait pas décrit comme tel, tout au contraire. Olympe, pensa Henry, avait tout d'une femme réceptive. Discrète, c'est vrai, mais elle donnait surtout l'air d'être éveillée, et ça, dieu sait qu'il affectionnait particulièrement ce trait de caractère chez les dames. «J’aime beaucoup lire, avait-elle répondu, lui acquiesçant comme s'il ne pouvait en être autrement, ça m’aide à m’évader et à oublier mes problèmes. À quel genre de problème exactement, une femme de son rang pourrait être confrontée ? sembla questionner le regard appuyé d'Henry. Mais j’avoue qu’au-delà des romans de divertissement, poursuivit-elle, je me passionne pour la phytothérapie. Après la perte de ma mère, j’ai voulu soulager mes maux par tous les moyens.» Là-dessus, point de réaction. Henry se contenta de la dévisager en silence, plus par curiosité que par consternation. C'était après tout la première fois qu'il entendait cela, venant d'une fille si bien née. «Enfin c’était assez basique…je sais faire des tisanes pour le mal de tête ou le sommeil, rien de bien compliqué.» Le grand brun vit à seconde près que la petite rousse tentait de se rattraper. Bien que comprenant les raisons, et n'ayant lui-même aucun jugement déplacé à lui faire, il s'abstint tout simplement d'émettre un commentaire. Mieux fallait-il ne pas attirer l'attention sur l'heure, même s'il se promit intérieurement de sauter sur la première occasion, plus tard, pour lui faire ses questions. «J’affectionne beaucoup le violon aussi, que ce soit l’écouter ou en jouer. Cela apaisait beaucoup ma mère quand elle était alité, mais je n’ai plus joué devant qui que ce soit depuis qu’elle est partie ». Henry ne répondit rien. Il préféra laisser passer un moment, comme une sorte de minute de silence.
Malgré lui, ce détail de la vie d'Olympe ne lui était pas inconnu. À l'époque déjà Roslynn en parlait, et quoique tout le monde chez eux trouvait la chose triste, ce ne fut seulement à cet instant précis qu'Henry se découvrit pas si différent de la jeune de Rosbourg. La mort, y pense t-on vraiment ? Ou plutôt, pouvons-nous encore y penser de la même manière après avoir perdu un proche ? Encore lui, même s'il avait honte de se l'avouer à voix haute, n'avait pas été singulièrement affecté après le décès de son père. Déjà parce que tous les deux n'avaient jamais été très proches, mais en plus de cela son père avait soixante-neuf ans. Il n'y a pas d'âge pour mourir mais il n'empêche, soixante-neuf ans ce n'est pas rien. Enfin, on parlait là de son père et non pas de sa mère. Enfin de compte, était-il vraiment certain de comprendre Olympe ?

Prudemment, cette fois-ci, Henry prit sur lui d'estomper le silence. Aussi, son regard sur sa voisine se fit doux et un élan compatissant lui souffla ses mots « On dit souvent que les êtres chers, ceux à qui on pense tous les jours, ceux que nous chérissons plus que tous les autres; eh bien, ils ne nous quittent jamais vraiment, même pas après leur… mort. Je… je ne sais pas si c'est vrai, mais je sais que personne ne peut dire que c'est faux. Dans un mouvement machinal, alors que ses yeux baignaient dans les siens, le jeune homme lui adressa un énième sourire. Il était teinté de sincérité… Ne gâchez pas votre talent, Olympe. Si vous étiez capable d'apaiser votre mère, imaginez combien d'autres personnes vous pouvez apaiser également ? Ça ne ramènera pas votre mère, certes, mais si on part du principe qu'on ne sait pas, et donc que peut-être c'est possible qu'elle soit avec vous; ne serait-elle pas fière de vous ?». Une voix criante, celle du jeune Anthony, le cadet de Roslynn, s'éleva de nulle part et domina toutes les autres. Il était assit en face, tout entre Matthew Swift et le dandy Félix. « Je vous provoque en duel Henry ! En duel de Poker !» surexcité comme il était, cela fit s'esclaffer sa sœur, qui elle leva les yeux aux ciel, plus par anticipation que par moquerie. « Galopin va, tu n'es donc pas fatigué de te prendre une raclée chaque soir ?». Dès lors on entendit des rires fusés, celui d'Henry y compris. Évidemment, il fallait s'y attendre, rien ne pouvait jamais démonter Anthony, et celui-ci se leva prestement pour insister. C'étaient ces moment là où il faisait subitement moins que vingt-et-un ans. Dans tous les cas le dîner était fini. Ç'allait être l'heure de gagner le petit salon pour le thé. Éminemment, un peu par hasard même, une idée vint dans l'esprit du De Richemond. La trouvant parfaite, il suivit l'exemple d'Anthony et quitta son siège. «C'est d'accord fripouille, j'accepte ton défi. Mais d'abord il faudra que tu prête ton violon à Miss de Rosbourg. Sans discontinuité Henry tendit son bras à la nommée, n'ayant cure ni de la surprise qu'il lu dans son regard, et encore moins de la confusion générale. Ne soyez pas timide, venez. Faites cela pour moi s'il vous plaît, vous êtes d'accord ? Et si ça peut vous rassurer je jouerai avec vous, au piano. Miss Déborah m'a montré comment on s'y prend. Puis plus bas, avec malice, et de manière à ne se faire entendre que d'elle, je précise qu'en plus de ma gratitude éternelle, vous aurez aussi le droit de me demander ce que vous voudrez; c'est honnête, non ? »



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Il y a un long silence suite à mes paroles sur ma mère. Elle me manquait tous les jours, mais je me sens gênée de mettre confier aussi simplement à quelqu’un que je n’avais vu qu’une fois même si je n’ai cessé de penser à lui durant plusieurs années. Je me mords la lèvre, me disait que je l’avais sans doute mis mal à l’aise. J’allais ouvrir la bouche pour m’excuser et relancer un autre sujet de conversation, quand finalement il prit la parole.  

Ce qu’il disait, faisait monter les larmes au bord de mes yeux, mais je me retenais de pleurer malgré tout. Il me touchait en plein cœur et d’ailleurs je posais ma main sur ma poitrine, voulant croire à ses mots, qu’elle était toujours à mes cotés et qu’elle veillait sur moi. Son regard plongea dans le mien et encore une fois, j’oubliais les conversations autour de nous et l’animation ambiante. Je ne sentais même pas le regard en biais que nous lançait Roslynn qui devait sans doute chercher à savoir notre sujet de conversation.  

Je sentis mon cœur défaillir et mon corps parcouru d’un frisson, alors qu’il prononce mon prénom pour la première fois depuis que j’ai passé le pas de la porte de la demeure. Cela sonne comme une douce mélodie à mes oreilles et je ne peux que lui rendre son sourire, comme s’il était contagieux. Il m’encourageait de la meilleure des manières, personne n’avait su me toucher à ce point que lui.  

J’ouvre la bouche pour lui répondre, mais je n’en ai pas le temps, car une voix d’un jeune homme me sort totalement de ce moment hors du temps. Je sursaute même, alors que je pose mon regard sur le cousin d’Henry qui le « provoque » en duel. Cela m’amuse et je me mets à rire, alors que mon regard passe de l’un à l’autre, attendant de voir la réaction de l’homme à mes cotés face à son jeune cousin. Malgré la remontrance de sa sœur, le jeune Anthony ne se laissait pas abattre et insister pour avoir sa revanche encore et encore.

Alors que je riais avec le reste de la famille, la panique me gagna quand Henry accepta à condition que son cousin me prête son violon. Mon sourire disparu bien vite et je regardai l’homme avec de grand yeux.  

Mais je…

Il me tendit le bras pour que je m’en saisisse tout en précisant qu’il m’accompagnerait au piano. Je voulais refusais surtout que je sentais quelques regards curieux sur ma personne avant que tous se lève pour aller déjà vers le petit salon, impatient d’un petit concert privé. Le jeune Anthony courait dans les escaliers pour aller chercher l’instrument.

Henry se pencha vers moi et me susurra à l’abris des oreilles indiscrètes, notamment celle de Felix qui me fixait. Je me mordis la lèvre, ne pouvant rien lui refuser à ce moment-là. Je me saisi de sa main et juste se contact à le don de me rassurer. Je me lève et le regarde toujours emprise de panique malgré tout. Il pouvait me sentir légèrement trembler.

Je…ne sais pas si j’en suis capable…il y a beaucoup trop de monde.

Je serre un peu plus sa main dans la mienne, alors qu’il ne reste plus que nous deux, Roslynn qui avance doucement sans nous quitter du regard et Felix. Son regard n’est pas des plus bienveillant j’ai l’impression, ou alors c’est la peur qui me fait voir tout et n’importe quoi.
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«Je…ne sais pas si j’en suis capable…il y a beaucoup trop de monde.» Devant cette affirmation Henry demeura un moment silencieux, presque impassif, or il n'avait ni lâché la main d'Olympe, ni cessé de la regarder.
Dos à la trajectoire que tout le monde avait emprunté, le jeune homme ne pouvait que se douter qu'ils étaient désormais seuls, elle et lui. Néanmoins il ne prit pas la peine de vérifier, il était trop occupé à essayer de comprendre la réticence de Miss de Rosbourg. Certes, il n'eut pas nié qu'il venait d'agir avec maladresse. Mais il n'empêche qu'il n'avait pas l'impression d'avoir mal agi non plus. Il croyait pertinemment en les capacités de la jeune femme et il se devait de la rassurer. À son tour il serra un peu plus aussi la main tremblante mais si douce d'Olympe, n'ayant même pas l'air de réaliser l'entorse au protocole « vous pouvez tout faire Olympe, si vous le voulez vraiment. Moi, je crois en vous, en votre talent, et je ne demande qu'à vous voir vous libérer. Il baissa subitement le ton, son regard aussi, sur les deux mains molles de la rousse dont il s'était accaparé. Je sais que ce que je vous demande paraît énorme, que vous n'avez pas joué devant des gens depuis… longtemps, mais quelle importance si vous en avez envie ? Tout ce que je vous demande c'est de faire comme vous le sentez.» Puis d'un seul coup sa voix perdit ce saupoudrage d'excitation. Il venait seulement de réaliser à quel point il se montrait insistant, et du caractère peut-être malsain de l'ensemble. Il essaya donc de se rattraper, essayant par la même lancée de ne pas laisser voir sa déception «Mais oui, évidemment, vous avez le droit de décliner si vous ne le sentez vraiment pas; personne ne vous en voudra, surtout moi. Ça s'comprendrait parfaitement.» Il eut un nouveau bruit de pas qui dévalait les escaliers et Henry lâcha par précaution les mains d'Olympe. Anthony était de retour avec son violon Stendor flambant neuf. Il l'arbora avec un sourire de fierté, le tint sur son épaule et passa sur ses fils un coup d'archet, qui fut plus bruyant qu'autre chose. Anthony n'avait pas assisté à la scène, et pas sûr qu'il avait cherché à comprendre ce qui se tramait. Son fidèle enthousiasme était généralement la chose qu'on retenait de lui. « Je le pose dans le petit salon » fut la dernière chose qu'on entendit de lui avant qu'une rafale de notes percutantes n'emplissent la pièce, au gré du sillage qu'il prenait et des claquettes qu'il effectuait. Il rejoignait lui aussi le reste de la famille par derrière Henry.
Le silence retomba quelques secondes à peine après. Le de Richemond n'avait alors plus aucun espoir mais il craignait surtout que l'on s'impatiente trop. Quoique qu'il aurait vraiment souhaité de jouer avec Miss de Rosbourg, il était néanmoins prêt à se faire une raison pour ce soir. Il tourna les talons à son tour « Ce n'est pas grave, je jouerais avec Anthony, il se débrouille pas mal aussi. Vous venez ?»


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Il sent mon angoisse et mon stress, alors qu’on ne se quitte pas des yeux. Il me parle et m’apaise en me disant que je pouvais tout faire si je le voulais. J’ai tellement envi de le croire maintenant. Quand il parle, tout semble si simple. Il prend ma deuxième main dans la sienne et un doux frisson me parcours à nouveau. Je quitte son regard durant quelques secondes, juste pour observer nos mains liées. Ce moment est hors du temps et je succombe un peu plus à son charme. Il n’est pas comme dans mes rêves, comme dans mon idéal, à ce moment précis il est encore mieux, car il est vrai.

J’ouvre la bouche pour parler, mais je n’en ai pas la force. Aucun son ne sort de ma bouche qui est noué par encore un peu de peur, mais aussi d’admiration devant son éloquence. Il trouve les mots pour me toucher au plus profond de mon être et de mon cœur. Sa dernière phrase tourne en boucle dans ma tête « faire comme vous le sentez ». Ce que j’ai envie de faire, c’est jouer à nouveau mais pas que. Je veux le faire sourire et briller ses yeux, l’impressionner et le toucher en plein cœur comme il le fait avec moi.

Il poursuit d’une voix plus calme et moins pétillante en me disant qu’il serait normal que je ne veuille pas et qu’il ne m’en voudrait pas. Je me mords la lèvre, ne sachant quoi penser à cette déclaration. Pourtant, je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus, que des pas précipité se font entendre et il finit par lâcher même main brusquement. La magie s’arrête, mais je sens mes paumes me brûler, comme s’il les tenait encore dans les siennes. J’ai le rouge aux joues, mais Anthony ne le voit pas, trop excité à l’idée de montrer son instrument. Je le vois d’ici, c’est une belle pièce et je le jalouse un peu. Mon violon a bien moins d’allure, avec le temps qui est passé.

Il le fait sonner et je peux déjà entendre qu’il est parfaitement accordé. Mon amour pour la musique se réveille. Ma mère disait toujours que la musique devait se partager avec les autres et non pour soit. Henry s’en va et me dit qu’il jouera avec Anthony et je ne sais pas pourquoi, cela pique la fierté. Les yeux dans le vague, je regarde son dos s’éloigner et le suit.

Inutile, je vais jouer.

Je suis surprise par ma propre assurance dans ma voix. D’un pas décidé, je passe devant l’homme pour entrer avant lui dans le petit salon. Tout le monde nous regarde et durant quelques secondes, j’ai un moment d’hésitation. Je respire calmement et m’avance vers Anthony essayant de faire abstraction des paroles de chacun. Je me souviens de mes premières saisons, quand les gens faisaient des messes basses à mon passage. J’arrivais plus ou moins bien à faire comme si tout allait bien. Je souris au garçon et tends mes mains vers lui.

Me faite vous l’honneur mon cher de me prêter votre instrument ?

Il ne se faisait pas prier et me le donna avant de courir s’installer dans un fauteuil libre. Je repère le piano et m’y dirige croisant le regard d’Henry. Je le supplie de ne pas m’abandonner du regard, car je sens qu’à la moindre faille, je peux abandonner. J’ai besoin de lui à ce moment là pour me donner du courage.

Maman…donne-moi la force…

Je me positionne, ferme les yeux et entends Henry s’installer au piano. J’entame les premières notes d’une chanson de vivaldi.


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Si la jeune femme avait pu se retourner à cet instant précis, certainement n'aurait-elle guère loupé le petit sourire satisfait d'Henry, derrière elle. (...)

Dans cette pièce aussi, Henry fut le dernier à paraître. Il trouva que sa tante et Anthony avaient prit place sur les fauteuils, une tasse de thé fumante à la main, tandis que Roslynn se tenait toute contre Matthew à une extrémité, non loin de la fenêtre où Félix sirotait sa cigare. Il y avait également quelques domestiques, en l'occurrence des dames de compagnies, que le jeune homme ne vit qu'en se retournant vers l'entrée, comme il cherchait du regard le Marquis son oncle. Il n'était nul part. Mais bon, peu importait finalement. Maintenant encore plus que le regard d'Henry croisait celui d'Olympe, et que celle-ci semblait égayé par une volonté manifeste. C'était tout simplement ahurissant un tel changement, une telle aura. Même ce grand brun, qui pourtant s'était persuadé d'avoir cerner on ne peut mieux la délicate rousse, n'arrivait pas à s'expliquer d'où cette confiance lui venait tout à coup : Olympe de Rosbourg le fascinait.
S'il était vrai qu'Henry lui-même avait ses propres doutes, quitte à ne jamais être fâché quand t-on trouvait qu'il jouait faux; là, en cette occasion, quelque chose lui disait de ne surtout penser à rien. Lui-même, à dire vrai, n'avait presque plus d'envie, excepté ce besoin — c'est exactement comme cela qu'il percevait la chose — de suivre la française. Il alla donc s'installer au piano et ne parut même pas se soucier de n'y trouver aucune partition. Olympe pourrait jouer n'importe quoi qu'il s'efforcerait tout de même à la suivre. Enfin  heureusement malgré tout, qu'à la première note il reconnut cet air de Vivaldi, et que par chance, il le maîtrisait bien…
A.Vivaldi_Spring:


****

Une énième note et la musique s'estompa…
D'abord Roslynn, ensuite Matthew, puis ce fut tout le monde, les servants y compris, qui se joignit au concert d'applaudissements. Henry leva les yeux sur l'assemblée à ce moment-là, et vit que même Félix applaudissait. Il adressait surtout un regard chargé d'administration, comme le brun ne lui connaissait pas, à la muse tenue tout prêt de lui. Sans attendre donc Henry se leva et se mit à applaudir également, ne se retenant pas de sourire grandement à la française. Roslynn fut toutefois la première arrivée auprès d'elle, suivit de près par Anthony et Matthew. Son amie l'enlaça, la couvrit de compliments ; et les deux autres suivirent son exemple. Henry finit par les rejoindre mais se fit discret. Sur le moment il n'arrivait pas à transformer ses émotions en mots. Ce ne fut que quand sa blondinette de cousine le félicita à son tour qu'il articula un « Merci Roslynn, avant d'ajouter avec ironie, mais point de faux semblant je vous pries. Vous ne vous doutiez pas que je le réussirai, n'est-ce pas ? » Elle en rit, sans retenue. « Vous avez raison, je l'admets. La façon dont vous avez joué tout à l'heure était prodigieuse, rien à voir avec votre gaucherie habituelle.» Henry ne manifesta aucune irritation, rien; quoique les mots toujours très durs de sa cousine pouvaient parfois heurter. Elle était ainsi cette Warring là, elle ne mâchait pas ses mots et disait toujours haut ce qu'elle pensait, d'autant plus quand on le lui demandait. Puis qui aurait pu la contredire ? Hormis peut-être Olympe, peu de gens ignorait pour sa maladresse musicale. C'était littéralement le seul non musicien de sa famille, celle élargie y compris. Pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayer. La duchesse sa mère avait tout tenté, des cours de collège jusqu'aux professeurs particuliers, mais rien n'y fit jamais quoique ce soit. Seule Miss Déborah était parvenue à en tirer quelque chose, même si la plupart du temps l'assonance ne tenait qu'au bout d'une vingtaine d'essais au moins. En une seule prise, c'était la première fois, mais Henry s'abstint d'y faire mention. « Tout le mérite revient à Miss de Rosbourg, argua le De Richemond, c'est elle la faiseuse de miracle... Ma muse… » ses derniers mots furent volontairement entraînés dans un souffle. Il ne tenait pas à ce que tout le monde l'entende et l'interprète autrement. Aussi, il s'empressa de se pencher sur la main d'Olympe, préalablement saisie, pour y déposer un énième baisé. C'était sa façon à lui de la remercier, mais surtout de lui faire savoir qu'il avait cru en elle tout le long. Aussitôt redresser il s'inclina une nouvelle fois, mais cette fois-ci vers son oreille. Les trois autres étaient toujours là, à former une ronde devant eux, mais rien n'aurait pu démonter Henry.« Je n'ai qu'une parole, Olympe. Demandez-moi ce que vous voudrez et vous l'aurez en temps et en heure ». Il ne s'éloigna que par la suite... (...)


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She Comes, She’s There


Les premières notes de violon plane dans la pièce suivi des premières notes de piano. Les yeux fermés, je ne ressens plus la pression des regards sur moi. Je me tiens droite, je ne tremble plus, tout ce qui compte c’est la musique qui se joue dans la pièce. Mon corps se balance en rythme, ce n’est pas mon violon, mais j’en suis la maitresse aujourd’hui. Je me sens à nouveau pleine de vie, à jouer ainsi. C’est une sensation si agréable qui m’emporte.

La fin finis par arriver et le caresse une dernière fois les cordes de l’instrument de mes doigts et de mon archer. Les dernières notes de piano se font entendre et là, avant même que j’ouvre les yeux j’entends des applaudissements dans la pièce qui raisonne. Je les fais pour de vrai ? Quand mes yeux s’ouvrent, Roslynn me prends dans ses bras et je lui rends son étreinte du mieux que je peux, ayant toujours l’instrument entre mes mains. C’est comme dans un rêve.

Je me dis que ce n’est pas possible, que ce n’est pas moi qui viens de jouer devant autant de monde. Je croise le regard de Charlotte au fond de la pièce qui semble émue de cela. Je prends conscience alors, de ce que j’ai fait, alors que j’entends d’une oreille distraite les échanges entre Henry et sa famille.

J’ai réussi…maman…j’ai réussi…

Je pose les instruments, alors que je murmure des merci la gorge nouée. Henry prend la parole et me complimente. Je le regarde et mon cœur manque un battement. Ma muse ? Non il ne l’a pas dit, c’est mon imagination, l’euphorie du moment. J’ai les larmes qui me monte aux yeux et c’est difficile pour moi de les contenir. Je fais de mon mieux.

C’est vous…le faiseur de miracle…merci…infiniment…

Je ne sais même pas si ma voix est audible. Mon regard suit les mouvements de son corps, quand il prend ma main pour y déposer un autre baiser. J’en prendre et frémis. Mon cœur est près à lâcher à tout moment. Entre ses retrouvailles, le voyage et l’émotion, je ne tiendrais pas longtemps sur mes deux jambes à moitié défectueuse. Est-ce qu’il peut sentir l’effet qu’il me fait ? J’ai l’impression que non, mais je veux y croire.

Tout le monde est autour de nous, alors qu’il vient se pencher à mon oreille pour me dire que je peux lui demander ce que je voulais. Intérieurement, mon esprit et mon cœur hurle.

Aime moi !

Mais je ne peux le dire, parce qu’il y a du monde et que ce n’est qu’un rêve. S’en est trop d’ailleurs pour moi et les larmes coulent sur mes joues. Je vois le regard inquiet de Roslynn, alors que j’essaye d’essuyer comme je peux mes yeux avec un mouchoir de soie que j’avais sur moi.

excusez-moi, c’est l’émotion et la fatigue. JE suis confuse… Permettez moi de prendre congés quelque instant.

Ce ne sont que de légère larme pour le moment, mais cela ne va pas durer très longtemps. Aussi gracieusement que possible, je m’extirpe de la foule et sort de la pièce. Charlotte me regarde un peu paniquer et je lui fais signe de ne pas me suivre. J’ai besoin d’air. La seule porte que je connais pour l’extérieur, c’est la porte d’entrée. Je m’y dirige, n’arrivant plus à être gracieuse. Je boite de plus en plus.

J’ouvre la porte et je peux sentir l’air qui m’enveloppe. JE frémis mais ça fait du bien. Je dévale les marches et manque de tomber, alors que mon pied fragile se pose sur la dernière.

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she comes; she's there


La scène avait semblé irréaliste, mais tout était réel. Olympe venait bel et bien de s'extirper en toute hâte vers la sortie, les larmes pleins les yeux. Quoi qu'Henry ne prit pas ce regard consternés que tous les autres échangèrent, il se fit quand-même énormément de soucis pour Olympe. En fait il se sentit coupable quelque part; peut-être avait-il trop forcé, finalement ? À moins que ce ne soit quelque chose qu'il avait dit en particulier ? Il voulut la rattraper mais Roslynn se mit en travers. « Non laissez Henry, je vais m'en occuper. Un châle Marthe, vite » Henry insista encore une fois, puis une autre, mais rien n'y fit. Roslynn baissa plutôt le ton « Elle est à l'extérieur Henry, tu tiens vraiment à la compromettre ? Parceque c'est ce qui arrivera si vous êtes surpris seuls sans chaperon et tu le sais bien» On lui tendit le châle qu'elle avait commandé. Elle remercia avant d'ajouter « laissez-moi faire Henry. Tout ceci a dû lui rappeler sa mère. Elle est tendue, voilà tout. » La blonde esquissa un sourire entendu avant de tourner les talons pour sortir à son tour.

Sa mère, se répéta Henry dans sa tête. Oui, ça ne pouvait être que ça ; Olympe pensait à sa mère… Là, d'un seul coup, Henry se sentit très mal. C'était de sa faute à lui, cela ne faisait plus aucun doute. Pourquoi avait-il agit de cette manière ? Pourquoi avait-il insisté ? Il était prêt à désobéir à sa cousine, sûrement pour aller malgré tout s'excuser auprès de Miss de Rosbourg, quand un bras le freina. Il se retourna et vit Matthew Swift. « Elle va s'en remettre » avait lâché l'américain, une bonne poignée de secondes après son acte. Matthew fixa le jeune homme longuement sans rien ajouter d'abord et Henry fit de même. Ce dernier n'en revenait pas, de la manière dont le grand et beau brun à la peau foncé, avait en une phrase mit fin à son émoi. Quelle était son secret, à celui-là ? Comment faisait-il pour calmer aussi aisément les gens sans avoir rien dit de percutant ? Henry n'avait pas rêvé son inquiétude pour la française, si ? « Que diriez-vous de nous asseoir en attendant leur retour ? » Anthony jaillit d'on ne sait où à ce moment là, avec une énergie et une humeur que rien jamais ne démonte : « C'est l'heure de notre duel, Henry ! Vous aviez promis ! » (...)

****


Roslynn n'avait pas mit longtemps à rejoindre sa meilleure amie. Son premier geste ? Enrôler le châle autour de ses fines épaules sans lui demander son avis, avant de la prendre dans ses bras avec toute la tendresse dont elle était dotée — et dieu sait qu'elle en avait à revendre. « là…, fit-elle, du ton le plus rassurant qu'elle pu. Ne pleure pas ma belle. Il n'en a fait qu'à sa tête comme d'habitude, mais il ne pensait pas à mal, ce n'est pas son genre… »


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Je me rattrape au dernier moment à la rambarde des escaliers en poussant un petit cris de surprise et en même temps, les larmes se mettent à couleur de manière beaucoup plus abondante. L’émotion retenue, la fatigue et la petite frayeur que je viens d’avoir on raison de moi et de ma volonté. Je sanglote de manière peu gracieuse, me pensant seule. Je me rends compte que cela fait une éternité que je n’ai pas pleurer, même seule chez moi. J’essayais d’être forte face au regard méprisant et de pitié auquel je devais faire face, à la ruine de mon père et à ce mariage forcé. Cela me ronge de l’intérieur car je ne peux en parler à personne.

Soudain, je sens une chaleur autour de mes épaules et je lève les yeux vers Roslynn qui m’a rejoint. Elle me prend ensuite dans ses bras dans une étreinte bien différente de celle de tout à l’heure. Mon cœur s’apaise un peu. Je lui rends son étreinte, humant son odeur familière et rassurante. Elle a toujours été là pour moi, même à distance en travers de nos lettres. Mes larmes se calment rapidement, alors qu’elle défend son cousin pensant qu’il est la raison de mes maux du moment.

Il n’y est pour rien vraiment…bien au contraire…j’étais heureuse de pouvoir jouer pour vous tous c’est que…

J’ai envi de lui confier ma peine et mon tourment. Que je suis venue pour elle mais pas seulement. J’ai envi de lui dire que je fuis un destin tragique, un mariage arrangé avec un homme que je ne connais pas, que j’ai un coup de foudre foudroyant pour son cousin Henry. Tout se mélange dans ma tête, si je lui dis tout, je me sentirais soulagée de partager tout ce poids avec quelqu’un.

Mais si je lui dis, elle sera complice de ma fuite et la connaissant elle fera tout ce qu’elle peut pour me trouver un bon parti pour me sortir de là et elle a tellement de chose à faire avec son mariage. Et puis, je crains d’une reponse qui ne me plairait pas concernant son cousin… Le mieux c’est de garder le silence, comme toujours, de tout garder au fond de mon cœur. Je prends une profonde inspiration et recule d’un pas pour quitter les bras de ma meilleure amie. J’essuie mes yeux et lui souris avec tendresse. Qu’est ce que je ferais sans elle.

La fatigue du voyage joue sur mes nerfs aussi, mais je vais mieux merci. Rentrons maintenant où ton fiancé va m’en vouloir si tu tombes malade. Je vais juste me rafraichir avant de vous rejoindre au petit salon.

Je la prends sous le bras et la guide vers l’intérieur de la bâtisse. Dans le hall, Charlotte est là et me souris tristement. J’embrasse Roslynn avant de suivre ma dame de compagnie qui m’emmène dans une salle de bain non loin. Elle s’occupe de moi pour me donner une meilleure mine avec mon maquillage qui a coulé. Au bout de quelques minutes, je rejoins toute la famille. Je suis épuisée et je n’arrive plus à cacher mon boitement aussi bien qu’à mon arrivé.

Je m’incline et évite le regard d’Henry ayant honte de mettre enfuit comme ça. Le pauvre, il va croire que c’est de sa faute, comme Roslynn.

Veuillez m’excuser, la fatigue à eu raison de moi.




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De la même manière que Félix, Matthew, Anthony et Henry, s'étaient promptement levés quand Roslynn avait réapparu ; il n'eut aucune exception quand fut venu le tour de Miss de Rosbourg. Tous lui lancèrent d'abord des regards inquiets, bien que compatissants, et personne n'osa prendre sur lui de rompre en premier le silence. Plein de désintérêt pour la partie de poker qu'il avait débutée, et qu'il était en train de gagner pourtant, Henry n'avait pas hésité à quitter son siège. Il aurait bien voulu faire le premier pas, mais comme il était toujours convaincu d'être en partie responsable de l'état actuel d'Olympe – le fait qu'elle fuyait son regard ne fit que le lui confirmer – il préféra ne rien dire, quitte à aggraver les choses; laissant ce soin à Matthew : « Nous comprenons parfaitement Miss de Rosbourg. Ce sont des choses qui arrivent, il n'y a point de mal à cela ». Il avait dit cela en la gratifiant d'un sourire affable, le genre qui balayait instantanément n'importe quel méfait. Le de Richemond, niché non loin de Swift, choisit ce moment-là pour analyser les traits de la jeune française qui venait seulement de relever un peu plus sa figure. En effet sa mine avait quelque peu changée, elle paraissait légèrement plus pâle, et ses grands yeux gris ardoisés avaient rougis… « Ce qu'il te faut, intervint Roslynn en venant passer son bras autour des épaules de son amie, c'est une bonne nuit de sommeil, tu l'as amplement mérité. Et puis tu verras, ça ira mieux demain matin ». Suite à cela Félix s'avança et surprit tout le monde en prenant également la parole. Malheureusement ce qui partait sans doute d'une bonne intention tourna vite court puisque n'ayant pas résisté à la tentation d'en dire plus qu'il n'en fallait, il perdit tout le monde, de manière à ce que l'arrivée en trombe d'un garçon de chambre accapara toute l'attention. « C'est pour vous milord, avait-il déclaré en s'adressant à Henry, une lettre pointée en sa direction. Ça vient tout juste d'arriver ». Le jeune homme plissa les yeux, plus par surprise que par anticipation. « À cette heure-ci ? » s'étonna t-il, même s'il n'attendait pas de réponse. Récupérant la lettre, un grand sourire s'incrusta sur ses lèvres quand il reconnut le saut de sa famille, puis les initiales de sa mère. « Qui est-ce donc, Henry ?» fit le curieux  Anthony. « C'est une lettre de ma mère » répondit-il. « Et que dit ma tante ? Renchérit spontanément Roslynn, est-ce qu'elle se porte mieux ? » Pour toute réponse on entendit le bruit grisard du papier qui rompt. Puis ayant la lettre proprement dite entre ses mains, le grand brun la parcourut attentivement, au départ avec intérêt mais il n'en était plus rien arrivé au terme. Son sourire, son air confiant; tout cela avait laissé place à une expression livide, voire ahurie, alors qu'il levait le regard sur les visages figés par l'attente. «Il va venir; Edward va… il est en route pour Londres... »  

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