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You are so unfair - Ashlyn

Ezekiel L. FraserMembre
Ezekiel L. Fraser

 
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Il n'y avait rien de logique. Rien de sensé. Rien n'était juste dans cette existence. Elle pensait que tout était de ma faute? Elle pensait que j'étais l'affreux coupable et que je n'aurais que toutes les parts de faute parce que après tout, j'étais l'homme de la situation? Elle pouvait rêver. Oh mais vraiment hein. Elle pouvait rêver.

Des années que je ne l'avais pas vue, maintenant le hasard nous glissait ensemble pour une chasse au trésor ridicule et tout ce qu'elle trouvait à faire, c'était de me faire comprendre que j'étais un idiot et que tout était de ma faute? Et après, on se demandait pourquoi j'étais aussi peu cavalier de l'avoir laissé dans ce labyrinthe sans lui adresser un regard supplémentaire? Alors pourquoi est-ce que j'étais dans ma carriole à aller vers sa maison? Maison que je connaissais que trop bien pour avoir passé des journées, des semaines, des mois voir dans mon enfance. Pourquoi est-ce que j'étais dans cette position inconfortable où je voulais prouver que rien n'était de ma faute?

Certes, ce n'était pas avec des preuves que je cognais à sa porte, mais avec juste une envie de... de lui dire encore une fois que je n'y étais pour rien. J'avais fait tout ce que j'avais pu de mon côté. Alors qu'elle prenne la vérité en face et comprenne que oui, elle avait fui. Oui, elle avait pris une décision. Un regard jeté en arrière, me disant que je devrais peut-être fuir, qu'il était encore temps, mais ce fut un de ses domestiques qui m'ouvrit et qui écarquilla clairement les yeux en me voyant, ne s'attendant pas à une visite tardive et surtout, ma visite à dire vrai.

« Annoncez-moi à miss Ashlyn Kennedy, je vous prie. J'aimerais lui parler..» Alors que le domestique allait ouvrir la bouche pour me sortir un énimème mensonge, je lui lançais un regard noir avant de lâcher entre mes dents « Je crois que vous avez encore assez d'intelligence pour comprendre que lorsqu'un duc vous demande d'aller chercher quelqu'un, vous le faites non? Ne vous en faites pas, je connais le chemin jusqu'au salon et je ne vous remercie pas pour votre hospitalité.» Énervé, je me frayais un chemin dans la demeure avant de me rendre dans le dit salon, n'ayant pas menti en disant que je connaissais son emplacement. Je n'aurais pas dû être là. J,aurais dû être partout ailleurs. Partout sauf ici. Même si je ne savais plus ce que je faisais ici.

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Ashlyn C. Kennedy

 
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Je ne sais pas expliquer la raison réelle pour laquelle je gardais toujours le brouillon de mes correspondance, mais j'avais cherché dans mon cahier de brouillon les lettre que je lui avais envoyé. Parce qu'il ne m'avait pas crue alors qu'on courait lui et moi après une ridicule petite vache en porcelaine qu'il avait eu le culot de qualifier d'humble. Depuis quand une vache, telle qu'elle soit, était humble ? Quoi qu'il en soit, j'avais gardé les lettres que je lui avais envoyé, tout du moins leur brouillon et auquel je n'avais jamais reçu de réponse. Parce qu'il ne voulait pas m'épouser. Parce que toute la comédie avançant son supposé amour pour moi avait fini par le faire fuir. Il ne ressentait rien de tout cela ou avait été refroidi par le fait que je me montre un peu trop gaillarde dans mes lettre en osant lui avouer que je le désirai.

J'allais faire en sorte de ne plus le voir, et depuis la chasse au trésor je m'en sortais plutôt bien, dès que je savais qu'il était là, au grand damn de ma mère, je déclinais toute invitation. Il était mieux pour nous deux que notre chemin ne se croise pas. Mais je n'étais certes pas folle j'avais bien répondu à sa demande en mariage. De manière positive qui plus est.

Imaginez cependant ma surprise quant un valet venait cogner à ma porte en m'annonçant ledt duc. Que fichait-il ici ? Je levais un coup d'oeil vers ma camériste qui me tenait alors compagnie, occupée à sa broderie, elle m'adresse un petit sourire amusé. Traitresse. Je me levais de mon fauteuil, posant mon ouvrage sur le petit guéridon qui se trouvait aux cotés et récupérait le cahier de brouillon, le glissant sous mon bras. Mes cheveux étaient lâchés, je n'avais pas de chaperon vu que mes parents, ma soeur et mon frère étaient étaient sortis au parc, et j'allais me présenter au duc, le regardant du haut des marches, m'ayant légèrement raclé la gorge pour lui annoncer ma venue. Je descendis les marches une à une, dans une lenteur infinie avant de me retrouver face à lui et de lui faire une révérence digne des son rang. Autant ne pas froisser ses émotions, de même je lui tendais la main afin que nous échangions les civilités dus à nos rangs respectifs. "Que me vaut le plaisir de votre visite votre grâce ? Si vous cherchez monsieur mon frère, il est indisponible." Je levais les yeux, plongeant mon regard dans le sien avant de lui coller mon carnet de correspondance entre les mains " Si vous êtes venu me traiter à nouveau de menteuse, allez, je vous prie, à la page 32, 34 et 38, elles sont toutes numérotées par mes soins. "

Ezekiel L. FraserMembre
Ezekiel L. Fraser

 
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À un moment dans ma vie, je m'étais dit que cette femme serait la mère de mes enfants. Qu'elle serait ma femme. Que je pourrais imaginer avoir une vie à deux avec elle. À quel point ma propre stupidité et ses charmes de succube m'avaient foutu en dehors du droit chemin? Oh mais bien sûr, dites oui à un duc, gente dame. Comme ça, vous pourrez mieux jouer avec son coeur, le détruire et le faire pourrir dans un coin. Même si je n'étais pas duc à l'époque. J'étais promis à le devenir, donc l'argument tenait encore.

Elle s'était foutue de moi de bout en bout, elle avait tout fait pour jouer un jeu que clairement, je trouvais répugnant même si bien pensé. Elle aurait dû marchander ma demande avec celle d'un prince, d'un roi, je n'en avais que cure désormais. Elle était l'instrument de sa propre destruction. Toujours à se penser meilleure que les autres, toujours à se dire qu'elle était plus intelligente que toute. Ses manières de parler en gaélique alors qu'elle savait que je ne le parlais pas, ses manières de me tenir tête alors que j'avais clairement le dessus sur elle. Non tout chez cette femme m'insupportait! Tout! Alors pourquoi est-ce que je devais venir la voir? Pour le lui dire? Elle me fuyait comme je la fuyais sans aucun remord. Même pire encore, j'avais commencé à rencontrer les jeunes femmes de bonne société, sachant lesquelles commenceraient une nouvelle saison ou reviendraient pour une prochaine saison, voulant préparer le terrain à l'avance. Après tout, n'étais-je pas un duc et un bon parti?

Les mains croisées dans le dos, clairement, je n'avais que cure de me montrer aimable et poli. Même pire, je ne guettais pas son arrivée lorsqu'elle descendit les marches. Mes lèvres se pincèrent en l'entendant se racler la gorge et je brisais même le silence avant qu'elle ne me parle véritablement, mais le tout sans lui jeter un regard, bien trop occupé à regarder une poterie quelconque. « Êtes-vous souffrante en plus de ne pas savoir répondre à une lettre, miss Kennedy? Parce que si ma présence vous indispose au point de vous rendre malade, je peux repartir.» Je me redressais, croisant son regard avant de relever un sourcil en voyant qu'elle n'était clairement pas en état de me recevoir avec ses cheveux détachés, mais je m'avançais vers elle, sans rien dire de plus, ne sourcillant pas en la voyant me faire une révérence. Après tout, elle n'avait pas le choix. « Le plaisir de ma visite? Ne me faites pas rire, Miss. Je suis bien au courant que ma venue ici ne vous fait pas plaisir, même, vous n'avez pas pris le temps de me recevoir convenablement?» fis-je alors que je montrais ses cheveux détachés d'un signe de la tête bref mais rapide. Ce serait de mentir que je la trouvais terriblement plus jolie ainsi de toute manière.

Je tendis néanmoins la main pour la prendre dans la sienne, politesse oblige avant de me figer, mes traits se durcissant en l'entendant m'accuser une nouvelle fois. Prenant son carnet, je le reposais tout aussi prestement avant de lancer d'un ton accusateur et clairement froid «Oh mais vous jouer avec la vérité comme il vous plait. Vous croyez que j'ai envie de voir vos preuves que vous avez eu le temps de préparer dans le cas où je viendrais vous visiter? Je n'ai pas besoin de voir ces fameuses preuves!» Je secouais la tête, restant à distance raisonnable, au cas où il lui viendrait la brillante idée de m'accuser de la compromettre «Je veux savoir quelle idée vous aviez eu de jouer avec moi de la sorte et surtout, surtout, si vous étiez une si bonne briseuse de coeur et coureuse d'homme, pourquoi n'êtes vous pas marié à un satané prince et êtes la prochaine reine de ce royaume?»

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Quelle hardiesse avait-il a venir me déranger sur mon propre territoire ? J'avais cru avec la ferveur d'une demoiselle éprise follement qu'il était sincère dans sa demande, sincère dans ses sentiments, dans ce fichu baiser qu'il avait osé me voler. Qu'il était diablement sérieux, quand il m'avait demandé ma main, son regard plongé dans le mien, sa paume dans le creux de la mienne, le regard franc, aussi le croyais-je, soutenant mes propres yeux embués de larmes émues. Quelle idiote j'avais fait.

Je l'avais pris pour l'amour de ma vie, moi, jeune fille ingénue qui croyait en l'amour en le voyant jour après jour entre mes deux parents, moi, jeune femme naïve qui croyait en la théorie antique des âme soeurs. Ces deux corps fait d'un même bloc, indissociables qui se retrouvaient coûte que coûte. J'avais imaginé mon avenir à ses coté, m'enflammant dans mes lettres en lui avouant que je l'aimais, que dès que je fermais les yeux je ressentais à nouveau ses lèvres sur les miennes, ses mains sur ma taille, se glissant doucement dans mon dos. Je frémissais encore au souvenir de ses lèvres, de ses caresses. Si cela s'avait su, j'aurai clairement été dans de beaux draps, mais au moins, nous aurions étés mariés, il ne serait pas revenu sur sa parole.

Pourquoi Dieu avait il fait cet homme aussi beau ? L'Unique était cruel,  et celui que j'aimais toujours malgré son dédain, m'ignorait toujours du regard, serrant un peu plus fort la rampe dans ma main je soufflais " On m'a dit que vous souhaitiez me voir, je ne vais pas vous faire l'affront de vous demander de partir. Et je me porte comme un charme." Son regard qui croisait le mien, mon coeur se serra, comment se pouvait il que je lui sois encore réactive après notre passif, une fois à sa hauteur je pinçait les lèvres, me passant une main dans les cheveux " Je crois que nous avons passés la bienséance vous et moi. A moins que la vision de mes cheveux détachés fomentent une vision cauchemardesque dans votre esprit ? Auquel cas, je demanderait à ma camériste qu'elle me prépare, mais il fut un temps ou vous me tutoyez et ou vous me demandiez ma main en m'appelant par mon prénom, alors des cheveux non retenus par un catogan..."

Je fronçais les sourcils en le voyant reposer le carnet, je me levais allant fermer les portes du petit salon pour que nous soyons uniquement tous les deux et haussait légèrement le ton, reprenant le cahier pour le lui mettre à nouveau entre les mains " Vu le prix du papier, peux-tu au moins y jeter un coup d'oeil Ezekiel ? Il y a les dates, d'autres lettres, et l'encre est fanée, de plus il y a un numéro sur le carnet, rien ne laissait présager ta venue ce jour ! Cesse de me prendre pour une satanée menteuse si tu as eu un minimum d'affection pour moi un jour !" Je me fiais, mon regard se voilant de larmes en entendant ses mots, je levais la main désignant la porte du salon, restant droite, sentant ces traitasses de larmes couler sur mes joues " Parce que  la petite idiote naïve que j'étais,  voulais épouser un maudit duc qui se fichait de moi ! Qui préférait courir les bordels et qui a préféré ne jamais répondre à mes lettres qui lui avouait combien elle l'aimait. Maintenant, partez, je ne tolérerai pas d'être traitée de fille de petite vertu briseuse de coeur alors que le coeur qui a été brisé c'est le mien, que vous avez du vous oublier dans les bras d'une autre, et que je me fichais que vous soyez duc ou avocat ! J'aurai accepté votre demande de la même manière, maintenant partez, la trainée ne voudrait pas vous indisposer !"  



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Pourquoi est-ce qu'entendre sa voix était autant un plaisir qu'un inconfort ? Pourquoi je voulais toujours l'entendre encore plus alors que chaque mot prononcé avec sa voix douce et délicate était comme un couteau logé dans mon propre coeur? Moi.. moi qui avait tellement rêvé d'elle, de notre vie à deux. De ce que je pourrais lui.. lui faire découvrir lorsqu'elle serait mienne. Mais non, des rêves envolés, une attente et un silence sans fin. J'aurais tellement préféré qu'elle soit mariée et ait une marmaille entre les bras qu'elle ne soit célibataire, sans l'ombre d'un homme autour d'elle. Sans une bague au doigt, une promesse d'un gentilhomme qui ferait d'elle une honnête femme.

J'inspirais lentement, voyant qu'elle savait toujours parer mes propos et un sourire froid et distant s'étira sur mes lèvres « Je me soucies encore assez de vous pour savoir me retirer si votre santé est en jeu. Serais-ce une balade dans un parc à la nuit tombée qui ne vous a pas fait du bien? Pourtant, vous savez très bien que vous n'avez à faire de telles choses afin de rester une gentille jeune femme pour pouvoir se marier avec un gentilhomme» Je laissais mon regard se perdre dans ses yeux un instant avant de suivre son geste du regard, secouant la tête doucement « Vous m'avez clairement reproché de ne pas suivre les règles de la bienséance la dernière fois. Donc, si vous devez me faire des reproches, autant je peux vous en faire non? donc si vous jugez bon de faire venir votre camériste afin de respecter les règles de la bienséance, faites, je vous prie.» avant d'avoir un rire blessé, secouant la tête doucement « Nous étions des enfants, jeunes et stupides. Nous ne connaissions pas notre place dans la société. Mais il n'a jamais été question d'une vision d'horreur. Seulement, vous devriez la réserver à votre mari... quoiqu'il est vrai que vous n'en avez toujours pas... Avez vous peur de l'engagement?» Oui j'étais acerbe, sans pitié. Mais en même temps, elle ne comprenait pas la douleur que j'éprouvais et elle semblait vouloir la balayer d'un revers de la main. Après tout, n'étais-ce pas étonnant? Elle avait eu ce qu'elle voulait.

Un sourire froid s'étira sur mes lèvres alors qu'elle perdait toute sa superbe, se cachant dans le salon pour reprendre le tutoiement, mon prénom. Oh mais cette fois, je ne la laisserais pas faire ce qu'il lui plaisait. « Est-ce que c'est trop demander de respecter les règles de la politesse et de la bienséance? Oh non, parce que l'effet dramatique est plus fort en scandant mon prénom et en me refaisant la morale comme si j'étais un enfant?» J'inspectais brièvement son carnet du coin de l'oeil, faisant tourner délicatement les pages entre mes doigts sans les lire avant de secouer la tête « Je te prends pas pour une menteuse! Je cherche à comprendre quel était ton but de me dire oui! De me ridiculiser et de ne pas avoir épouser un autre crétin qui aurait été ravi de t'avoir! Parce que clairement, le fils d'un duc, tu aurais pu attraper n,importe quel futur roi au col, l'embrasser et le forcer à t'épouser! Tu sais comment faire non?" » Avant de lui lancer un regard noir, blessé et à vif. Je reposais néanmoins avec une certaine douceur le carnet avant de m'avancer vers elle, la pointant du doigt, une expression de colère et de trahison sur le visage. « C'est... c'est une blague? Si j'ai eu un jour de l'affection? Vous.. tu! Tu! Tu es celle qui m'a brisé! Brisé dis-je! Alors tu ne peux sortir cette carte!» Je l'observais dans sa tirade, sans bouger, sans même sourciller, étant de marbre, en apparence, à ce qui se passait. Je secouais la tête vivement, campé sur mes positions avant d'hausser le ton de nouveau « Oh mais si tu tiens tant à me faire des reproches à ce point? Tu veux vraiment glisser sur ce terrain? Je ne me suis jamais foutu de toi! Jamais! Mais si c'est ainsi que je ressors?.» et je sortis une de mes propres lettres de mes vêtements avant de la lui tendre d'un geste vif « La dernière édition de la lettre que je n'ai pas eu la force de vous envoyez, ô votre sainteté Miss Kennedy! Mais je vous en prie, dites que je suis un homme qui n'a aucune morale, qui n'a aucun honneur. Et si vous êtes tellement bien renseignée sur moi, vous savez que les bordels ne me voient plus depuis mon retour et même lorsque j'étais en fuite en France! Mais je vous en prie! Continuez à dire à quel point je suis un affreux personnage?»

Je lui décochais un regard blessé avant de détourner la tête et de gronder d'un ton rageur « Et
c'est trop demandé que vous fassiez vos devoirs d'hôtesse et de m'offrir quelque chose à boire? Quitte à me faire manquer de respect, au moins donnez moi quelque chose pour me désaltérer.»


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Aussi intelligent soit-il, il ne voulait rien comprendre et restait tel un âne têtu devant moi. Oui, j'avais envoyé les lettres, lui répondant avec la flamme passionnée que je l'épouserai, que j'étais folle de lui. Comme réponse je n'avais eu qu'un long silence humiliant. Et c'était à mon tour de ne pas comprendre la raison de sa venue aujourd'hui, si ce n'est pour me rendre un peu plus furieuse, piétiner mon coeur à nouveau en me rappelant sa demande avortée. Oublier l'hypothèse que j'aurai pu, en l'instant présent être sa femme avec dans ses bras notre premier né. Il ne voulait pas se marier, c'était un fait connu, même si la rumeur se répandait qu'il était de retour pour trouver une épouse. Jalouse moi ? A en mourir. Je songeais même à repartir pour la France.

Je secouais la tête avec un rire amer, lui ? Tenir à moi et puis quoi encore " Cessez de vous moquer de moi, votre grâce. Vous tenez à moi ... Bien, alors vous savez que je dois impérativement me marier cette année, et je reste une jeune femme fort bien élevée avec une dot fort confortable." Ce petit ingrat venait de laisser son regard se plonger dans le mien ! Quelle audace quand il savait à quel point son maudit regard céruléen me troublait comme si l'univers tout entier me contemplait à travers ses pupilles. Je les détestais, lui et son assurance " Je ne ferai pas venir ma camériste pour si peu, personne ne saura que vous êtes venu, puis ma camériste a à faire et de toute façon, vous n'allez pas rester si ? Puisque mon frère n'est pas présent ?" J'eus un rire sarcastique, le regard cependant blessé, si seulement il avait tenu parole, si seulement... Mais avec des si nous pourrions refaire le monde. Et il se foutait de moi ... Moi avoir peur de l'engagement alors que j'attendais sa demande depuis toutes ces années ? " Nous devrions cesser toute conversation... Mes cheveux lâchés ne vous dérangeront plus, nous oublierons que nous avons joués ensemble, que depuis aussi longtemps que je me souvienne vous avez promis de m'épouser, jusqu'à ce que la demande soit sérieuse, ou tout du moins, je croyais qu'elle l'était. Et cessez ceci, je ne suis pas celle qui n'a pas voulu d'un mariage. Si ça ne tenait que moi, nous le serions et nous aurions probablement ravi nos parents avec une descendance. " Il voulait la jouer ainsi ? Soit, j'avais la dent aussi dure que la sienne et sans témoin, je pouvais très certainement me le permettre, autant parler à coeur ouvert n'est ce pas ?

Je le pointais de l'index, perdant tout mon sang froid, toute ma bienséances, parce qu'il m'avait berné, il mentait sans vergogne, sans un regard de pitié. Avec froideur et discernement. Je secouais la tête, haussant le ton, les domestiques nous entendraient, bien entendu mais qui oserait répéter sans craindre nos foudres notre échange ? " Parce que l'attitude est digne de celle d'un enfant ! Il est tellement facile d'oublier les promesses, d'oublier la femme qui t'attendait, qui t'aimait ! Ouvre tes jolis yeux, Ezekiel, si la fille d'un comte n'était pas assez bien pour toi, qui le sera ? Ce que je te proposais ? Un mariage d'amour... Si seulement tu étais capable de le ressentir. " Il me prenait pour une idiote, ne lisant rien, faisant semblant comme il l'avait toujours fait " Je t'en supplie, lis ... Si tu as un minimum de reconnaissance pour moi, lis les lettres qui t'étais adressées au lieu de te terrer derrière ton amertume. Et tu es injuste, terriblement injuste, c'est toi qui m'a embrassé ce jour là...Je me fichais d'un prince si je pouvais t'avoir. Toi." Voyant qu'il reposait le carnet, je sentais les larmes couler sur mes joues, détestant à ce point me donner en spectacle, mais il me brisait un peu plus le coeur, je le laissais parler, me cracher sa haine à la figure sans comprendre la véritable raison de sa présence ici, jaugeant du regard la lettre qu'il me tendait sans la prendre. Si il ne voulait pas lire les miennes, je ne lirai pas celle ci " Je ne vois pas ce que tu fais ici si c'est pour me hurler au visage à quel point je suis une horrible personne, si tu n'écoutes même pas ce que j'ai à te dire. Si tu ne me fais aucunement confiance. Si tu ne me crois pas un minimum. J'ignore pourquoi tu n'as reçu mes lettres, mais je suis fatiguée de me battre contre toi. C'est bon tu as gagné." Avant de me reprendre en secouant la tête posant ma main non gantée sur la sienne, mon regard plongé dans le sien, un dernier contact avant de sombrer dans l'ignorance l'un de l'autre." Vous avez gagné votre grâce, je ferai désormais comme si il n'y avait jamais rien eu. Pas de promesses. Aucun baiser. Aucun coeur brisé. Réduit en miettes et quand vous trouverez celle qui vous convient, j'applaudirai votre choix comme il se doit."

Je me détachais de lui, avant d'appeler doucement l'une de nos domestiques et de lui parler en français " Marie ? Pourriez-vous, je vous prie, ramener du thé et des scones avec du beurre et de la confiture pour sa Grâce ?" la domestique hocha la tête avec un petit sourire avant de disparaître en direction de la cuisine. Je me tournais vers lui et de lui faire une révérence, me passant la main sur les yeux toujours remplis de larmes " Restez autant de temps que vous le souhaitez, notre thé est exquis, si vous voulez bien m'excuser, je me retire dans ma chambre." Je disparaissais du petit salon avant qu'un domestique ne vienne dans le salon, baissant le regard. Je m'arrêtais dans les marches pour savoir ce qu'il avait a dire à Ezekiel. " Votre grâce ne soyez pas trop dur avec mademoiselle... Elle a véritablement envoyé ces lettres, je les ai eu moi même en main, à l'époque..." fit il en désignant le carnet de correspondance que j'avais laissé sur le guéridon. J'étais reconnaissante mais clairement, je ne voulais plus le voir, lui et ses accusations.



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Une beauté terrible pour une tête de mule tout aussi terrible? Elle aurait eu le potentiel pour être un diamant, elle l'avait toujours eu à dire vrai. Mais clairement, avec son caractère trop fort, son avis qu'elle laissait entendre trop souvent et surtout, le fait qu'elle ne savait pas céder du terrain, non, elle ne pourrait pas l'être. Même si je pouvais passer outre cela et décider moi-même si elle est une pierre précieuse ou non. Elle aurait pu être tellement plus. Elle aurait pu avoir le monde à mes côtés, elle aurait pu le découvrir, ce foutu monde sur lequel nous avions fait nos vies. Je ne pouvais pas prétendre que je l'aurais rendue heureuse, même si j'aurais tout fait pour le faire. Mais... je n'étais pas parfait, j'avais mes failles et elle le savait. Grand Dieu qu'elle le savait que j'avais mes failles.

Le regard et l'expression blessés m'échappèrent alors qu'elle osa sous entendre que je ne tenais plus à elle. Son rire qui me glaça le sang dans les veines, l'expression sur mon visage qui laissa transparaître mon véritable sentiment avant que je ne reprenne le contrôle de ma personne. De toute manière, elle avait toujours su lire en moi comme dans un livre ouvert, alors pourquoi est-ce que je devais lui cacher? Cependant, elle osait avancer des choses qui n'étaient.... Je me raclais la gorge doucement, faussement poli « Et? Où vous voulez en venir avec votre point? Parce que tout ce que je peux voir de mon côté, c'est une jeune femme qui doit se battre contre l'horloge du temps, surtout en sachant que votre propre soeur pourra vous faire de l'ombre. Ne devriez vous pas être en train de charmer un comte ou encore un marquis afin de lui faire comprendre que votre dot est aussi confortable que vous le dites? Mais après tout, je ne suis qu'un âpre moqueur vu que je ne tiens pas à vous ? Grand Dieu, je ne suis qu'un affreux personnage!» Je secouais la tête, visiblement déçu qu'elle se permette autant de liberté alors que j'en demandais peu. Ou alors, elle savait l'effet que ses cheveux détachés me faisait. Je ne lui avais jamais vraiment avoué, mais elle.. elle avait le don de savoir. Elle avait le don de comprendre lorsque cela me concernait. Je ne voulais pas lui donner ça... mais je ne pu m'empêcher de rouler les yeux pour éviter qu'elle ne lise mon trouble et je soufflais entre mes dents «Avec tout le respect que je dois à votre frère, je n'étais pas venu le voir lui, mais bien vous. Mais soit, je peux rajouter cela sur la longue liste de manque de respect que vous avez envers ma personne. Vous devriez rassurer votre père, puisque vous ne faites pas parti de mon duché, il n'y aura pas de conséquences.» Bas, j'en étais totalement conscient, mais en même temps, j'avais tellement de haine, tellement de blessures... Je ne pouvais m'en empêcher.

Les dents serrés, j'encaissais le coup. J'encaissais encore et encore alors qu'elle touchait toutes les cordes sensibles. Nous deux. Mariés, une famille ensemble. Une famille unie. J'inspirais lentement, sachant que ma voix me trahirait si je parlais tout de suite, me permettant de reprendre une certaine constance dans ma voix, une certaine assurance «Et vous êtes vraiment capable de me dire tous ces mensonges, comme quoi vous auriez voulu être ma femme, comme quoi vous auriez voulu avoir mes enfants alors que c'est vous qui n'a pas pu tenir ces promesses d'enfants? Alors que c'est vous, la source de tous les problèmes! Vous n'avez qu'à avouer que vous vouliez courir après un autre homme, qu'il y avait meilleur poisson dans l'océan et je m'en vais. À quoi cela vous sert de m'accuser encore et encore alors que j'ai été celui qui a mis genou à terre devant vous? Il vous fallait quoi comme preuve supplémentaire? Je voulais de ce mariage!»

Rageur, furieux, je me contenais du mieux que je pouvais, mais je savais que mes poings étaient fermés, les jointures blanchis pour éviter de faire une bêtise. Pour tenter de contrôler ma parole, mes gestes et mes actions. ET encore une fois, j'étais le méchant de l'histoire, j'étais celui qui avait tout fait de travers. J'étais celui qui avait fui. J'étais tout. J'étais rien. Je n'étais que l'ombre d'une promesse d'enfant qui n'avait pas été tenu. Je détournais donc le regard, les traits crispés, ne voulant plus voir ses yeux, ne voulant plus voir son expression, ne voulant plus voir son manque de respect envers moi «Il est facile d'oublier les promesses? Ne me fais pas rire! Tu es très bien placée pour avoir oublier la propre promesse que tu m'as fait? Parce que je tiens à te dire que je ne me suis pas marié non plus, depuis tout ce temps. Alors ai-je vraiment failli à ma parole ou encore, celle que j'attendais... Je ne sais même pas pourquoi je te donne autant d'importance alors que tout ce que je devrais faire, c'est de claquer la porte et de ne jamais t'adresser la parole à nouveau!» comment pouvait-elle oser me dire que j'avais tout oublier? Que j'avais tourner le dos à la seule femme que je pouvais avoir... avoir... Elle m'avait tellement brisé que je n'arrivais même plus à le dire véritablement... Mais évidemment, aucune femme n'était assez bien pour moi. Si elle, la fille du comte. Elle visait tellement mal. Visait tellement dans des catégories qui ne faisaient plus aucun sens. Mais comme elle le désirait. Après tout, les dames avaient toujours raison, n'est-ce pas?

Je vis ses larmes et elles me tordirent le coeur. Comment est-ce qu'il en pouvait en être autrement. Je n'avais jamais voulu être celui qui lui causait tellement de mal que cela en résulte à un chagrin, mais... nous ne pouvions pas nous expliquer, nous ne pouvions pas discuter dans qu'il en soit ainsi. Alors pourquoi diable est-ce que j'avais quand même l'envie de juste m'avancer, de la prendre dans mes bras et de lui dire que je cherchais juste à ... à comprendre, comprendre ce que j'avais manqué pour lui prouver que je pouvais être ce qu'elle cherchait. Alors que je ne comprenais même pas moi-même ce que je cherchais... ce que je cherchais à faire. Je secouais la tête une nouvelle fois, refusant de poser les yeux sur ses lettres et fis la moue légèrement en voyant qu'elle refusait la mienne. La rangeant dans mes vêtements de nouveau, je lui lançais un regard outré avant de poursuivre sur ma lancée «Tu me dis d'un côté, si j'ai eu de l'affection pour toi, j'ose te dire que j'en ai eu, que je tenais à toi et lorsque tu vois que cela ne marche pas, tu me demandes cette fois de faire preuve de considération? En as-tu fait pour moi derrière! As-tu osé faire ce que tu m'accuses d'avoir fait? De faire un peu preuve d'humanité? De compréhension? De me démontrer que tu as tenu à moi à un moment dans ta vie? Je ne le ressens pas en ce moment. Mais clairement pas. Mais c'est moi qui est injuste! Tu l'es tout autant sinon plus!» Je levais un doigt accusateur avant de lâcher d'un ton terriblement froid et furieux «Je suis injuste ? La plus injuste de nous deux ici, c'est toi! Mais soit, je suis l'homme. Alors joue à la petite sainte nitouche si cela te plaît, cache toi derrière ton image d'ange. Mais clairement, tu n'étais pas comme cela avant!»

Un geste rageur, je me passais la main dans les cheveux avant de secouer la tête une nouvelle fois, ne comprenant pas ce qu'elle comprenait pas. Ne lui avais-je pas dit que j'étais ici pour comprendre justement? Que je voulais avoir une réponse à ces questions que je ne cessais de me poser alors que je n'avais jamais eu la réponse? Tout ce que j'avais eu droit, il s'agissait de son retour, de son regard boudeur, de sa colère et de son amertume et elle osait me faire la leçon sur ma propre amertume? Parce qu'elle pouvait comprendre peut-être? Je laissais entendre un «Tu n'as toujours pas compris que je ne comprends pas pourquoi je dois te retrouver des années plus tard, non mariée? Parce que tu avais tout pour plaire à n'importe quel pigeon, à n'importe quel prince et que tu n'as même pas mis une bague au doigt? Alors quoi? Qu'est-ce qui n'est pas approprié chez moi?»

Lorsqu'elle me fit comprendre que j'avais gagné, au début je ne voulais pas la croire. Une manière d'atteindre mes sentiments en discutant de la confiance alors que je lui confierais ma vie les yeux fermés, une manière d'atteindre mes sentiments en discutant du fait que je ne voulais pas la croire alors qu'elle n'avait été que ma seule et unique vérité à mon coeur depuis toutes ses années. Cinglant, j'allais lui répondre, mais lorsqu'elle toucha mon avant bras de sa main non gantée, le déclic se fit dans mon esprit et la stupeur, la surprise se glissa sur mon visage, ne croyant pas qu'elle allait abandonner si facilement, si rapidement, n'est-ce pas? Je ne pu m'empêcher de scruter son regard, de la regarder comme si je voulais l'imprimer dans mes rétines, comme si je ne voulais pas le perdre. Comme si c'était un moyen de lui faire comprendre que derrière les blessures... derrière tout cela... je la voulais elle? Je... je la voulais elle oui. Il n'en avait jamais été autrement. Même si elle devait ressentir plus que moi. Elle n'avait pas été brisée. Je secouais la tête doucement, puis un peu plus vivement avant de laisser entendre «Ce n'est pas... Je ne cherche pas à gagner! Et vous... applaudir poliement? enfin, Miss Kennedy!.» suivant son exemple, sans vraiment comprendre pourquoi nous étions désormais.. désormais retournés dans les règles de la politesse. Les mots se bousculaient dans mon esprit mais sans aucune capacité à sortir de ma bouche, la faire rester, lui faire comprendre... non je n'arrivais à rien... je n'arrivais à rien sinon tenter de lui faire comprendre par un regard insistant qu'elle était ... qu'elle faisait fausse route de laisser tomber...

Je la regardais sans la voir me faire un révérence, comprenant qu'elle en avait eu assez. Que j'avais dépassé les limites. Je fis un pas vers elle, la main tendue, comme pour la retenir avant de me raviser. Je n'avais pas ce droit. Je ne l'avais pas. Je la regardais donc quitter la pièce, n'accordant presque aucun regard et aucune attention à ce domestique, le regard et l'expression figée dans une stupeur qui était la mienne. Je ne voulais pas porter attention à ce qui se passait autour, tout ce que je cherchais, c'était un moyen de lui faire comprendre. De lui faire comprendre qu'elle m'avait failli et tout ce que je demandais, c'était de comprendre....

«Je vous demande pardon? Vous.. vous n'avez pas? Vous avez envoyés ses lettres? Alors pourquoi diable les a-t'elle encore? Pourquoi est-ce qu'elles ne se sont jamais rendues? Rien ne fait de sens! Elle ne devrait plus les avoir? À moins d'en avoir écrit des copies!» avant d'aller me laisser retomber dans le canapé... ne sachant quoi penser. Le serviteur me servit le thé et les scones, me laissant seul avec le carnet qui me jetait des coups d'oeil de l'endroit où je l'avais déposé. Me refusant tout d'abord, ne voulant pas croire à cette... cette ... cette manière que ces lettres avaient pu m'échapper. Le combat dura quelques minutes, le temps que je mange en scone avant que je ne me résigne, ne me relève et aille chercher ce foutu carnet. Elle souhaitait que je lise? Alors j'allais lire.

***

J'avais perdu toute notion du temps. Lisant mots après mots, lettre après lettre... Rien ne faisait du sens. Pourquoi est-ce que ces lettres étaient vibrantes de mots, de sentiments alors que le silence ne m'avait répondu lorsque j'avais envoyé les miennes? Pourquoi, si elle parlait de moi avec autant de feu, pourquoi nous n'étions pas ensemble? Je ne comprenais rien à rien à ce qui se passait, mais tout ce que je savais, il s'agissait du fait que mon univers semblait s'écrouler de plus en plus... toujours un peu plus. Toujours encore et encore... Après la troisième lettre... mon coeur se tordit dans ma poitrine et je déposais ce carnet sur le canapé avant de me lever, faisant les cents pas, ne sachant pas quoi penser. Ma propre lettre faisait pâle figure à côté, mais.. comment lui faire comprendre que je n'avais jamais réellement menti? Que je savais.... que je savais que je lui avais tout envoyé? Et moi au contraire d'elle, il ne me restait que la dernière, celle que je n'avais jamais eu le courage de lui montrer... parce que je pensais qu'elle m'avait oublié...

Le petit salon n'était pas terriblement grand, mais mes réflexions m'avaient amenés à en faire la longueur au moins une bonne dizaine de fois avant que je ne m'arrête devant le piano... L'esprit en vrac, ne sachant que faire, j'appuyais doucement sur quelques notes, sachant que je ne devrais peut-être pas. Le piano était plus l'affaire des femmes, même si j'avais fait un caprice dans mon enfance pour l'apprendre... Je laissais mon esprit vagabonder un instant... jouant quelques notes sans vraiment réaliser ce que je faisais avant de relever les yeux vers la porte, un espoir de la voir apparaître à nouveau.. de la voir me dire que tout avait été une erreur... Mais non..

Glissant son carnet sous mon bras, je sortis du salon, voyant que personne n'allait porter attention à ma personne. Après tout, j'étais connu... pour le meilleur et pour le pire, nous pourrions dire. Montant les marches, je laissais une nouvelle fois mes yeux se balader sur ses fenêtres, sur ce décor que j'avais toujours apprécié avant de m'arrêter devant un domestique, lui tendant un mot que j'avais rédigé avant de monter. Une ultime demande. Une dernière chance.

«Portez ce mot, ce carnet et cette lettre à Miss Kennedy. Elle comprendra. » Elle comprendrait que j'aurais lu les lettres en voyant la mienne glissée dans son carnet. Elle ne comprendrait ou alors ne voudrait pas comprendre le mot que je lui avais rajouté... mais notre histoire avait commencé dans ses jardins et ce serait là que je l'attendrais. Même si elle ne viendrait pas me rejoindre, j'aurais tenté.

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Je me sentais misérable. Encore une fois à cause du même homme, à cause de ce fichu duc de malheur qui continuait perpétuellement de me hanter. Celle fois-ci en chair et en os, au sein même de ma propre demeure. Quel culot, surtout pour me faire comprendre que je n'étais qu'une femme de petite vertu, pour lui, je n'étais qu'une infâme menteuse prenant plaisir à piétiner son coeur à pieds joints. C'était l'hôpital qui se moquait de la charité. En voyant qu'il ne me répondait pas, j'avais tenté une dernière lettre, toujours sans réponse. Il s'était probablement rétracté sur sa demande, même si j'avais tenté des milliers de fois de savoir pourquoi. Ce que j'avais dit, fait, ou écrit pour qu'il change d'avis. Avais-je mis trop de passion dans mes mots ? Est-ce que le fait de répondre à son baiser lui avait fait croire qu'il n'était pas le seul ? Aurais-je du le repousser avec véhémence en lui rappelant que seul des couples mariés pouvaient s'adonner à ce genre de pratiques ? J'avais retourné ces pensées des dizaines de fois dans mon esprit. Des centaines même sans comprendre ce qui avait pu ne pas fonctionner.

Ces mots étaient tellement injustes... il n'avait même pas pris le temps de m'écouter et dieu merci toute ma famille était sortie sinon ça aurait fait un véritable scandale. Seuls les domestiques avaient pu être témoin de ce qu'il s'était passé entre Ezekiel et moi. Je voudrai juste m'endormir, fermer les yeux un instant et que tout redevienne comme avant, qu'il m'oublie, qu'il ne vienne plus, qu'il arrête sa torture. Ce que je n'attendais pas cependant c'était à ce qu'un domestique, Jeffrey, ne toque à ma porte, me donnant mon carnet de brouillon pour mes correspondances. La lettre du duc sortait d'entre les pages, j'ouvris délicatement le carnet alors que Jeffrey me déposait la tasse de thé sur ma petite table de lecture dans ma chambre. Juste à coté du fauteuil bleu et blanc en toile de Jouy.  Le carnet s'ouvrit sur la page de brouillon des lettres, là ou lui même avait glissé sa lettre.  Mon coeur, loupa un battement, et fit tomber au sol un petit papier qui me demandait de le rejoindre dans le jardin. La ou tout avait commencé. J'allais à la fenêtre, celle ci donnant sur le jardin et y vit le duc s'y rendre.

Curieuse, je finissais par m'installer dans mon fauteuil,  dépliant avec délicatesse la lettre sur mes genoux, la lissant de la paume des mains. Je pris une gorgée de mon thé, les yeux rivés sur la première page. Je lisais encore et encore sa longue lettre, ce cri du coeur, les mots qu'il y décrivait, les sentiments, tout me demandait de lui expliquer la raison de mon silence. Il m'aimait ? Il me l'avait écrit, de multiples manière différentes dans cette lettre, mais le "bien à toi, mon amour, réponds moi, je t'en prie, je t'aime." fini de m'achever. Je finissais mon thé d'une traite, avant de me lever du fauteuil, glissant la lettre dans la poche secrète de ma robe, descendant les marches deux à deux avant d'arriver dans le jardin. La main posée sur la poitrine pour tenter de reprendre une respiration normale, je le cherchais du regard avant de le rejoindre sous le vieux saule, il le savait, mon endroit préféré dans le jardin et surtout à l'abri des regards. Doucement, j'arrivais près de lui, me raclant légèrement la gorge avant de souffler " Tu as lu les lettres ... Tu ... tu me crois désormais ?" Je m'avançais un peu plus, glissant ma main dans la sienne, sans pour autant aller face à lui " Si c'est pour me dire que tu ne ressens plus rien... Que c'est un adieu, je suis prête à l'entendre. Si ... C'est pour une autre raison que tu m'attends, dis le moi. A vrai dire je suis prête à tout entendre. Même que j'ai tout inventé, que tu me déteste... Ou que je te rends fou." Je baissais les yeux, un instant, écoutant notre respiration s'ajuster l'une à l'autre "Si... tu n'avais pas lu les lettres avant aujourd'hui, je te prie de m'excuser, j'ai été un peu trop... audacieuse, choquante ou grivoise dans mes lettres... Tu es le seul à qui j'ai jamais envoyé de tels mots."



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Tout était misé sur un seul instant, un seul. Une décision qui pourrait complètement foutre en l'air ma vie ou encore, peut-être est-ce que je voguerais vers des jours plus heureux. Je n'avais même pas la moindre idée de ce qui pouvait se passer, tout ce que je savais, c'était que mon coeur battait à la chamade, que mon esprit ne pouvait plus se concentrer sur rien et que ses mots, encore et encore, revenaient dans mon esprit et devant mes yeux alors que je n'avais pas lu l'intégralité de son carnet de lettres. Pourquoi est-ce que j'avais l'impression que j'allais tout perdre? Qu'elle ne viendrait au point de rendez-vous?

Le jardin avait été choisi par valeur sentimentale. Peut-être qu'elle comprendrait, si elle ne lisait pas les mots que je lui avais laissé, que je restais un homme... qui éprouvait une certaine sensibilité? Juste penser ces mots me faisaient l'effet d'un sentiment désagréable dans ma gorge, mais je ne pouvais nier la réalité derrière tout cela.  Tout aurait dû être plus simple. Tout aurait dû être plus simple. Mais j'avais déjà tout brûlé, brûlé des étapes, je l'avais compromise alors que je connaissais mieux que cela. Nous aurions dû être mariés, quelqu'un aurait dû nous surprendre. Mais non, nous avions été seuls ce jour là. Ce jour d'été, volé alors que son parfum et ses lèvres me hantaient encore et toujours. Je n'aurais pas dû être si cavalier. Je n'aurais pas dû être si impulsif. Mais lorsque cela la concernait, je perdais tout sens de raison.

Le jardin... cet endroit où les enfants que nous avions étés avaient passés tellement de temps, où les adultes en devenir s'étaient pris la tête et où, l'adulte espérait pouvoir retrouver la femme qu'il voulait tant ardemment voir en cet instant. Je n'avais même pas réfléchi, je m'étais seulement porté par le moment, n'accordant même pas un regard à la maison, ne voulant pas nourrir l'espoir qu'elle me verrait. Elle aurait tout le luxe de me laisser attendre des heures dehors sans venir me voir, me faisant comprendre que tout devait s'arrêter. Aucune assurance ne pouvait être donnée, aucune certitude pouvait être mise de l'avant. Tout était un chemin vers une inquiétude, un état de mal-être de ma part. Si elle devait me dire que... que je devais partir, je devrais l'assumer.

M'étant installé sous le vieux saule, comme nous en avions l'habitude lorsque nous étions enfant, je retournais encore et encore ma montre de gousset entre mes mains, ne sachant pas quoi faire afin d'occuper mon esprit. Une brève pensée traversa mon esprit pour mon cheval favori, alors que mon regard glissait sur les jardins. Qu'est-ce que j'aurais donné pour ne pas être dans cet état et simplement, être en compagnie de mon compagnon fidèle, le vent me fouettant au visage. Mon regard se fit vite absent, trop absorbé dans mes pensées, sans pour autant que mon geste nerveux ne me quitte. Le silence installé dans les grands jardins des Kennedy ne faisaient que m'accompagner, moi et mon souffle alors que le vent me répondait dans une étreinte qui faisait bercer mes vêtements....

«Que trois... Je voulais.. je tenais à en conserver pour plus tard, si tu le veux bien. » Je n'avais même pas réalisé qu'elle s'était approchée de moi, le regard perdu dans l'immensité des jardins. En entendant sa voix, celle-ci me sortit de cette transe, si l'on peut dire cela ainsi et je relevais les yeux pour croiser son regard. Malgré les traces des larmes, malgré le fait qu'elle portait toujours ses cheveux détachés, malgré le fait qu'elle n'était clairement pas en état de recevoir quelqu'un, je la trouvais magnifique. Et à cette pensée, mon coeur se serra un peu plus, me disant que je ne méritais une telle beauté et une telle pureté, malgré mes actions, à mes côtés. Un bref hochement de tête avant que je ne détournais le regard, sentant la douleur peser sur mon coeur une nouvelle fois. «Je ne comprends pas pourquoi... pourquoi nous... »avant de perdre l'usage de mes mots lorsqu'elle pris sa main dans la mienne, mes doigts resserrant aussitôt les siens pour l'empêcher de partir. «Je te crois oui... comme tu dois me croire désormais...» Avalant difficilement ma salive, je la laissais imaginer le pire, me dire toutes ses choes que je ne voulais pas entendre. J'attendis. J'attendis que le silence s'installe avant que ma voix ne souffle ces mots qui étaient ma réalité depuis des années désormais «Tu me rends effectivement fou. Empli d'un sentiment que je ne comprends pas toujours. Mais qui brûle en moi. Je suis tel un papillon près d'une flamme. Je dois m'approcher pour m'y brûler. Je veux être près de toi. Peu importe ce qu'il m'en coûte. Ma sanité, mon honneur, mon nom, mon argent, ce que je suis. Ce que je représente.» Les mots buterent contre mes lèvres, maladresse alors que clairement, je tentais probablement d'en faire trop. Face à ses nouvelles inquiétudes, je relevais les yeux vers elle, sa main toujours dans la mienne avant de la porter à mes lèvres, faisant fi de quelconque règle de bienséance encore une fois et y déposai un baiser sur celle-ci, tentant de capter son regard. Tentant qu'elle voit par mes yeux, tentant de voir qu'elle me comprenne... comme je pouvais la comprendre. «Cela vaudra pour les mots que j'ai dit à une seule femme dans ma vie ; que je voulais la prendre pour femme.»

J'aurais voulu lui réaffirmer mon amour, j'aurais voulu lui dire de vive voix. La rassurer. Mais le courage m'avait manqué. Pourquoi est-ce que j'en avais peur? Alors qu'elle était si ouverte, si... si approchable, tellement capable de m'écouter, tellement capable de me faire sentir vivant autant que fou furieux. Je caressais sa paume de sa main avec mon pouce avant de poursuivre d'un ton calme, doux malgré la situation. «Je vais devoir te demander d'où cela te vient. Ces connaissances, ces mots grivois, ces idées qui ne devraient pas être dans la tête d'une femme non-mariée. Mais sache... que cela n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.» Je me retournais vers elle, voulant lui faire face, voulant boire ses traits comme je pouvais boire ses paroles et je murmurais, quelque peu incertain «Je t'ai demandé dans chacune de mes lettres de m'épouser. Encore et encore. Et je te le redemande, une dernière fois aujourd'hui. Si tu changes d'avis, je comprendrais, même si à la lecture de tes lettres, j'en serais perplexe.» ses doigts étaient mon refuge, à défaut de pouvoir la serrer contre moi et de me rassurer avec sa chaleur, son corps, son parfum.  «Je peux te quitter à l'instant présent, mais je n'ai pas envie de le faire sans une promesse d'éternité pour nous deux.»

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Je ne savais pas sur quel pied danser avec Ezekiel, dans le meilleur des mondes, le plus utopique, nous serions actuellement mariés, heureux avec déjà un ou deux enfants. Mais il avait décidé de m'ignorer, où les lettres s'étaient perdues, je n'en savais rien mais je commençais a comprendre pourquoi il m'en voulait à ce point. Il se sentait bafoué autant que moi, et j'avais relu cette lettre qu'il ne m'avais jamais envoyée, trois fois de suite pour m'imprégner des sentiments qu'elle dégageait, de toute l'émotion qu'il avait glissé à chaque phrase.

Je savais quand il m'avait dit d'aller le rejoindre dans le jardin qu'il m'attendrait sous le vieux saule, j'adorai cet endroit et surtout nous semblions être loin de tout univers, loin de tout ce que nous connaissions, comme si nous avions traversé un autre temps où nous n'étions définissable que sous nos prénoms. Loin de son titre, de ce que ça impliquait. Juste l'espace d'un instant, j'avais l'impression que nous n'étions qu'Ezekiel et Ashlyn, un pourvoyeur de dragons et son acolyte, une princesse de conte de fée et son fidèle prince charmant... Comme quand nous étions enfants, comme dans les contes que j'écrivais pour ma soeur, et que, je l'espérai un jour, je transmettrai à mes enfants.

J'hochais doucement le menton, effectivement y aller en douceur, trois c'était déjà pas mal, et plus encore ce qui importait, c'était qu'il me croit. Enfin. Qu'il convienne à nous laisser une chance, c'était tout ce que je lui demandais. "Elles sont à toi, tu peux emporter le carnet si tu le désires, tant que tu me ramène ensuite." Je savais que j'était outrageusement non protocolaire, si quelqu'un nous trouvait ici, on nous marierai en trombe pour éviter que notre familiarité s'ébruite, mais après tout, un mariage était peut être ce qui pouvait nous arriver de mieux. Et j'espérai de tout coeur croire que c'était aussi ce qu'il attendait de moi. Même le fait de me voir les cheveux lâchés, de le tutoyer comme quand nous étions enfants aurait été vu comme une hérésie. Je haussais les épaules en retour de sa question " Je n'en sais rien... j'ai essayé de comprendre... les lettres se sont surement perdues, je ne vois pas d'autre explications." Je restais silencieuse un moment, conservant sa main dans la mienne, je ne voulais pas qu'il s'échappe, ce besoin de lui, de notre proximité était inassouvi depuis trop longtemps " Je te crois... je ne comprend juste pas." Il est souvent plus facile de lire des mots que de les dires ou de les entendre à voix haute, et en entendant les mots emplis de passion du Duc qui possédait mon coeur, je perdais pied, rougissant en baissant les yeux pour cacher ma gêne, même si mon palpitant était sur le point d'imploser " Je veux tout ce que tu auras à m'offrir, toi, tes défauts, tes qualités, tout ton être me manque depuis notre silence. Il me tue à petit feu, ce même feu qui me consume,qui me tient éveillée la nuit parce que j'ai ton prénom sur les lèvres... Dans chacun de mes songes. Je te prend tel que tu es, je te veux, toi, personne d'autre Ezekiel." J'avais peur qu'il panique, je craignais qu'il fuit, j'étais bien loin du prototype de l'épouse parfaite qu'on nous forçait à être, je ne savais pas mesurer mes mots, mes sentiments quand il 'était à mes cotés, ça n'était pas quelque chose de nouveau. Je lui souriais tendrement en voyant son baiser, même baiser qui laissa une emprunte brulante sur ma peau. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, craignant de cligner des yeux et que je me réveille d'un songe merveilleux " C'est une demande ? Un promesse ? Je tiens à te donner la réponse tout de suite, nous avons attendu trop longtemps."

Notre éducation prônait la tempérance de nos émotions, de notre ressenti, de tout ce que je ressentais pour lui, et sil il craignait que je me laisse emporter par la passion ? Si il craignait que je ne sois pas la parfaite petite épouse que l'on voulait que je sois ? Si il finissait par trouver son diamant, celle qui lui conviendrait à la perfection, comme l'opposé d'une pièce de monnaie. Le rouge me monta aux joues et je laissais échapper un rire gêné, avant de baisser les yeux " Ma cousine ... on a beaucoup échangé dans nos lettres et il se peut que je lui ai posé quelques questions après son mariage. Pour le reste, je te parle juste de mon ressenti... Ton baiser me hante depuis ce fameux jour en France, j'ai ressenti tout mon être en feu... Mon coeur et mes entrailles se serrer sous le désir." Je soutenais un moment son regard, comment ne voulait il pas que ce soit une promesse d'éternité ? Comment ne voulait il pas que je veuille l'épouser ? Que ce serait lui, mon tout, mon Roy. Je m'enhardissais à lui caresser la joue de ma main libre " Comment ne veux tu pas que ce soit une promesse d'éternité alors que je serai tienne jusqu'à la nuit des temps mon amour ? Tu doutes encore que je suis tienne, que dieu m'en sois témoin, je suis déjà tienne. Depuis toujours, pour toujours."



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Le seul son qui me hantait autant qu'il pouvait m'apaiser, était le son de mon propre coeur. Le son constant, rassurant, une manière de savoir que nous étions toujours présent sur cette Terre alors que réellement, j'avais l'impression que ma vie m'avait échappé entre les doigts pendant bien trop longtemps. En même temps, est-ce que je pouvais dire que j'avais perdu l'espoir? Que j'avais laissé le destin me fourvoyer et me mener en bateau jusqu'à une destination où mon seul désespoir pouvait me tenir compagnie? Je ne pouvais pas en tenir rigueur à ma pauvre famille qui ne pouvait pas me comprendre. J'étais le capitaine de mon propre navire qui était perdu dans l'environnement inconnu, là où aucun homme n'avait encore exploré, là où aucun homme n'avait su cartographier. Et oui... la peur serrait mon coeur à cet instant présent.

Un sourcil relevé, j'insistais en glissant le carnet vers elle avant de détourner le regard et de laisser ma voix emplir le silence qui menaçait de s'installer entre nous deux. «Je ne peux. Pas pour l'instant. Ce que tu as à me dire, j'aimerais l'entendre de tes lèvres. Entendre ta voix. Je vais les lire... mais pas dans ce cadre. Pas pour cette raison.» l'idée brève que je pourrais reprendre ses mots pour des voeux de mariage me traversèrent l'esprit avant que je ne chasse cette idée tout aussi rapidement. Il faudrait déjà qu'elle me dise oui avant de penser à ce genre de chose.

Nous avions toujours brisés les règles ensemble. Toujours. Je veux dire, même lorsque nous tentions de ne pas les briser, nous l'avions fait. Encore et encore. Peut-être que l'idée même de respecter les protocoles, les règles, les manières d'être nous était totalement aberrant et une idée qui ne pourrait pas être nôtre. Pourtant, lorsque nous étions loin l'un de l'autre, nous étions capable de nous comporter comme le duc et la lady que les gens attendaient de nous.... Nous étions la perfection même. Mais là, là alors que nous nous touchions, nous nous tutoyons. Nous nous regardions dans les yeux, nous... nous brisions tous les cadres. Et elle avait toujours ses cheveux détachés qui faisait d'elle une déesse parmi les hommes. Cette beauté naturelle qui m'ensorcelait toujours un peu plus à chaque fois. Les lèvres pincées, j'inspirerais lentement avant de souffler ma propre réponse face à ces lettres disparues. «J'aurai aimé les recevoir. Je ne peux que le dire. J'aurais aimé les recevoir. Cela nous aurait évité tellement de douleur, de temps perdu... De tout ce qui pourrait être pire dans ce monde.» mes yeux glissèrent vers elle un instant avant que je ne me mordille la lèvre et de poursuivre. «Tu conviendras cependant qu'il est très curieux que nos deux lettres... enfin chaque côté, ce soit perdues. Même si les probabilités sont très très minces.»

Je serrais sa main comme si elle était ma bouée dans une mer de déraison et de perplexité. Comme si elle était mon phare dans la nuit. Et je ne voulais pas perdre la seule chose qui me faisait tenir, la seule chose que je pouvais comprendre désormais. Que tout avait été un énorme malentendu et que tout devrait être mieux désormais... que nous pouvions nous comprendre. Qu'elle ne m'avait jamais repoussé, qu'elle avait tenu parole.. Mais comment revenir de cela alors que l'un comme l'autre, nous avions été blessé par les circonstances alors que nous pensions que la blessure provenait de l'autre? «Ironique qu'il y a une heure à peine, nous nous crions des insanités alors que désormais, j'ai pris le temps de m'asseoir et de te croire. Chose que tu as toi aussi faites..» jouant avec ses doigts un instant, je rajoutais d'un ton doux.«Peu importe le lien que nous aurons.... je ne veux plus revivre cela avec toi. Tu es trop chère à mon coeur pour revivre des choses aussi... aussi horrible..»

Je savais que je n'avais pas l'âme d'un poète, mais lorsqu'il en était venu le moment de déclarer, de déclamer même, mes sentiments, tout avait été si.. naturel et pourtant pas tant que ça. Je parlais sans réellement m'écouter, me disant que je devais sonner comme le dernier des intellectuels, que clairement, j'avais abusé des grands auteurs, que j'étais hors de moi-même. Que je n'étais pas moi. Pourtant, chaque mot. Chaque phrase, tout était moi. Tout. La voir rougir me fit me tendre un instant, pensant que j'avais été trop loin. Que tout cela était trop. Mais ces mots vinrent me rassurer, me firent doucement rougir à mon tour, voyant à quel point elle avait du mal à contenir le feu de ses émotions. À quel point j'étais toujours dans ses pensées tout comme elle était dans les miennes. Sans dire un mot, je glissais un doigt sous son menton, une autre règle que je brisais, mais je n'en avais que cure. Je voulais qu'elle me regarde, je voulais qu'elle me dise ces choses en croisant mon regard. Je voulais voir... je voulais voir ce sentiment dans ses yeux que j'adorais tant. «Je suis ton égal désormais. Sache que je l'ai toujours été. Lorsque tu dois me parler... lorsque tu dois me crier dessus, lorsque tu dois me taquiner, fais-le en me regardant dans les yeux. Toujours.»

Je ne pouvais me contrôler lorsqu'il s'agissait d'elle. En même temps, je n'avais aucun désir de me contrôler lorsque cela impliquait que je pouvais sentir sa peau sous mes doigts ou encore sous mes lèvres. N'avait-t'elle pas dire que j'étais présent dans ses songes? N'avait-elle pas dit que j'étais celui qui était toujours présent, malgré tout? Qu'elle me prenait tel que j'étais ? «Je ne peux repartir sans te le demander. Et te faire la promesse d'aller jusqu'au bout de mes convictions. Tu me dis que tu me veux comme je suis? Que tu me prendras avec mes qualités, mes défauts? Sache que je te désire comme tu es. Je me cherche oui une femme... mais en réalité, je cherchais toujours Miss Ashlyn Kennedy. Juste... je ne pouvais pas me l'avouer.» son sourire tendre avait eu le don de me réchauffer le coeur alors que je faisais de même à son égard. Son regard dans le mien, la promesse d'une éternité à portée de nos doigts, nous faisions tout comme nous n'aurions pas dû le faire. Mais, comme je l'avais dit, jamais, depuis que nous nous connaissions, nous avions respectés les règles.

Une gêne certaine s'empara de moi lorsqu'elle mentionna qu'elle avait discuté avec sa cousine sur l'après-mariage. Non pas que je ne savais pas ce qui m'attendait, juste... je me demandais à quel point sa cousine avait été friande de détails dans ses lettres. Le rouge s'empara donc de mes joues, peut-être un peu moins qu'elle, sans réellement le savoir et en avoir d'assurance alors qu'un petit rire gêné s'échappa alors de mes lèvres. «Dois-je être inquiet pour celui qui te sera ton mari? Tes attentes? Ce que tu sais désormais? Et surtout, à quel point tu connais le devoir conjugal de ta cousine?» J'inspirerais lentement avant de poursuivre, me forçant à me détendre puisque nous retournions dans nos sentiments, nous retournions dans ce que nous étions au fond de nous-même. Mes yeux glissèrent sur ses lèvres qui me hantaient aussi depuis ce jour en France avant que je ne relève le regard vers le sien, sachant que même si elle me disait oui aujourd'hui, je n'avais pas ce droit. Pas encore. «J'espère ne pas avoir été l'objet de tes pensées qui pourraient amener à une confession chez le prêtre... mais.. en ce qui concerne l'honnêteté...» et un autre sourire gêné s'étira sur mes lèvres, sachant que je devrais peut-être conserver un peu de jardin secret, mais clairement, j'en étais incapable. «Autant tu es l'air que je respire, autant tu es mon soleil, ma lune et mes étoiles, je ne peux plus respirer lorsque tu entres dans une pièce, je deviens aveugle tellement tu m'éblouis et tout devient nuit noire où le seul point de repère, c'est toi. Toi et toi seule. Voilà mon ressenti. Voilà ce que je suis... le fier duc qui ne sait plus ce qu'il est.»

Mes yeux se fermèrent sous sa caresse, sachant que je ne devrais point la laisser faire, que je m'étais promis de jouer selon les règles lorsqu'elle me dira oui. Si elle me disait oui. Mais je ne pouvais être certain de rien. Tant qu'elle ne l'aurait pas dit de vive voix. Ma main se posa sur la sienne, voulant savourer ce moment volé pour tout au monde, pendant quelques temps, pendant les quelques instants qu'elle voudra bien me donner encore et je murmurais d'une voix d'où l'incertitude pesait malgré moi. «L'enfer a été ta vie, ton existence pendant des années jusqu'à ce que je n'avoue que j'ai fait des erreurs. Que j'ai été un idiot, un mécréant, un homme stupide.» et un sourire gêné s'étira sur mes lèvres avant de murmurer «Tu es l'amour que je ne mérite pas, tu es l'amour que je devrais mériter à chaque jour de mon existence, tu es ma raison d'être, ma raison d'être l'homme que je suis aujourd'hui... Mais j'ai quand même... oublier de t'apporter une bague.»

Elle était déjà mienne. Elle était déjà mienne. Et j'étais sien. Je serais toujours sien. J'inspirais lentement, me laissant bercer par son doux parfum avant de promettre. «Pour maintenant et l'éternité, je serais ton amour. Et à partir de maintenant, je ferais tout pour t'offrir un mariage grandiose et dans les règles.»

Une caresse sur sa main, une nouvelle fois qui m'échappa avant que je souffle d'un ton doux. «Je reviendrais demain, demander ta main à ton père.»


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