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« Odyssée »

Henry F. De RichemondMembre
Henry F. De Richemond

 
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« Une idylle naissante ? »



(19/09/1826 - 14h 09 - Westminster / Saint James's Park)

L'arrivée surprise de la dame de fer avait soulevé un raz-de-marée, ce matin-là. (...)
En effet, dès que la nouvelle se fut propagée dans l'ensemble du domaine, ce fut chacun qui, sans qu'on le lui dise, se munit de sa plus belle énergie. En cuisine jusqu'aux écuries c'était partout la même ambiance, personne ne voulait être surpris à ne rien faire; personne ne voulait subir la colère – si jamais celle-ci venait à faire le tour – de la véritable maîtresse de maison… parce que oui, c'est ainsi qu'on la connaissait ici, et ce n'était point un hasard si tout le monde l'appelait «Madame». (...)

L'allée principale était bondée au moment où leur fiacre s'immobilisa. Point d'étonnés cependant, tout le monde était sans ignorer l'affluence que la saison londonienne provoquait, surtout en pleine après-midi dans un lieu comme Saint James's Park - sous entendu l'un des jardins les plus prisés de la Cour et de ses amours.
Si cela n'avait tenu qu'à Henry il ne serait pas venu. Et la raison, il la devait beaucoup plus à l'incompréhension qu'à un tout autre état. Ils étaient arrivés en petit comité de quatre, à savoir Henry lui-même, le jeune Anthony, ainsi que le fiancé de Roslynn, Matthew, qui donnait gracieusement son bras à Marianne Froost de Richemond. Cette dernière ne s'était pas le moins du monde faite prier à l'instant où Roslynn, après sa chaleureuse accolade de bienvenue, un moment plutôt, lui avait fait part du programme de la journée. Soit que Marianne avait trouvé là l'occasion d'échapper à une après midi mortellement ennuyeuse en compagnie de Félix, ce cousin qui l'insupportait mais dont le rang et l'intérêt qu'elle y trouvait l'emmenait toujours à faire voir le contraire et à l'appeler « mon compère »; soit alors la splendide brune, avec ses yeux couleur ciel orageux, avait réellement éprouvé l'envie de les accompagner mais cela pour une toute autre raison. Henry connaissait bien sa sœur, sûrement même mieux que personne. Elle n'était pas du genre à parler de la pluie et du bon temps; et encore moins prompt à s'appesantir sur la beauté des fleurs. En réalité elle-même en était une; une fleur immensément belle, soyeuse et dangereuse. Le genre qui faisait un triomphe dans une collection mais qu'il valait mieux planter à l'écart des autres au risque qu'elle ne leur vole le soleil. D'ailleurs n'était-ce pas déjà ce qu'elle faisait ? Ils étaient arrivés il y a un moment déjà, et tout le long Henry l'avait observé attentivement. Dans sa robe rouge aux multiples coutures, elle était gracieuse. Ses manières étaient celles d'une dame digne, elle savait y faire. Matthew n'avait pas tardé à être vite dépassé et impressionné par ses allures, sa présence, sa conversation d'esprit et bien-sûr, le nombre incalculable de messieurs qui s'étaient déjà arrêtés pour présenter leurs hommages. Les dames elles, pour la grande majorité, lui jetèrent des regards noirs, à l'oblique, jamais de face. Elle était devenue à elle toute seule la grande attraction du moment.
Cependant, qu'on l'aime ou qu'on l'aime un peu moins, il en avait toujours été ainsi et sur l'heure Henry s'en souciait peu. Ce qui par contre le taraudait, au point qu'il n'accorda que peu d'intérêt à la conversation entamée avec Mademoiselle Astrid; Astrid étant la fille de la vieille douairière amie du Marquis de Herdford – ces deux là qui d'ailleurs, avec Lord St. Clare, avaient été invités à les accompagner au théâtre le soir même – qui venait avec sa mère et sa petite sœur de rejoindre leur comité; c'était un armada d'incompréhension et de questions. Au milieu de tout cela il y avait aussi de l'inquiétude ; Henry s'inquiétait pour sa mère et n'arrivait pas à comprendre pourquoi diable Marianne l'avait laissé seule à Kent. Il avait besoin de lui poser la question, ou plutôt de lui en faire le reproche, mais il se retenait, ne voulant pas attirer l'attention. Ce ne fut que lorsqu'ils s'arrêtèrent tous, à la demande d'Anthony et Anlize partis joués plutôt et revenant maintenant en courant pour annoncer l'arrivée de Roslynn et Olympe, qu'Henry sauta sur l'occasion pour s'excuser auprès d'Astrid et se rapprocher de Marianne. Il commença par lui dire à basse voix, essayant autant qu'il pu de paraître calme… « Comptez-vous me dire, ma sœur, ce qui a suscité tant d'urgence pour que sans même prévenir vous débarquiez à Londres en abandonnant mère à Chilham ?»


L'avenir, on commence par le rêver.
                                 
@Olympe J. De Rosebourg  & @Marianne F. De Richemond

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